Vie de l'Institution

Les activités des Jeunesses Mariales (1985)

Dans "EN FAMILLE" de décembre, les J.M. annonçaient leur futur Pèlerinage à Lourdes (du 30 mars au 4 avril 1985).

Dès la rentrée de septembre, on commença la préparation :
- spirituelle: réflexions sur le Thème, Témoins du Christ avec Marie, lors des réunions bimensuelles,
- pécuniaire: kermesse (novembre 84), spectacle (13 mars 85). Le fruitde la kermesse, bien que convenable, n'aurait pas suffi à faire face aux engagements pris. Il fallut donc penser sérieusement au spectacle annoncé.

Pour cette Fête du 13 mars, les Jeunesses Mariales avaient invité les Cantarelles de Mademoiselle A.M. Debatte.

Celles-ci ont répondu avec une gentillesse empressée et ont offert en 1ère partie de la soirée un Spectacle de haute qualité. Dès le début, l'assistance, très nombreuse, fut enthousiasmée par le Numéro des plus jeunes: ceux-ci d'Armentières et des environs reçoivent déjà une première formation, chaque semaine, par un professeur de Cantarelles appelées encore "Danse Création". L'intérêt devait aller croissant par la présentation, la variété, l'exécution de ces danses originales et personnelles, rehaussées par les jeux de lumières et la musique qu'elles exprimaient. Elles devaient se terminer par une évocation du Magnificat. Ce fut un vrai Magnificat digne de cette appellation et de son contenu.

Au cours de cette 1ère partie, Soeur Jeanne-Pauline exprima un désir personnel depuis longtemps contenu: le souhait de voir à St-Jude, une filiale de Danse-Création, dont Mlle Debatte est et sera toujours l'âme, Soeur Jeanne-Pauline dit également que les recettes de l'entracte seraient réservées au profit d'un groupe de jeunes de St-Jude qui iraient animer les off ices de la Semaine Sainte et célébrer Pâques dans une campagne d'Aix-en-Provence, pays déchristianisé et dont les besoins spirituels sont grands... Elle remercia Monsieur le Directeur et toutes les personnes qui avaient contribué à la réussite de cette soirée.

En 2e partie, ce fut autre chose ! Cela ne se compare pas. Mais le "Mariage Démocratique" eut son succès. Nous reçumes quelques saluts de "Chapeaux-c laques et Révérences de ces Dames ! Les costumes 1900 firent un très bel effet: on remarqua principalement Monsieur le Président en redingote ! La Mariée et ses Demoiselles d'Honneur en Bleu-Blanc-Rouge et surtout Monsieur le Curé dont le rôle était bien diff icile; les invités étaient si nombreux à repérer ! Car dans son discours il ne pouvait en oublier aucun !

Notre responsable Béatrice n'avait pas oublié la pièce montée !!! ... mais tout a une fin... on aurait aimé danser jusqu'à l'aube... Quelqu'un a dit : "à l'année prochaine... j'espère ! "

Dans le prochain "EN FAMILLE", vous aurez des comptes rendus de Lourdes 85 faits par les participants du Pèlerinage: il est un peu tôt pour avoir un récit complet! En attendant, nous préparons un montage en diapos pour le mois de juin, cela mettra "l'eau à la bouche" pour un autre voyage Marial !

Après le "CHORAL de la RENCONTRE" du'13 mars, comme l'a désigné Mlle Debatte, elle a bien voulu nous donner des précisions sur l'histoire des Cantarelles et ce qu'elles sont depuis de longues années, ne cessant d'évoluer mais gardant leur "Caractère propre" qui fait leur intérêt toujours grandissant et enthousiasmant !

Voici sa lettre :
Les CANTARELLES, qu'est-ce ?

Notre ambition n'est autre que de travailler un corps, qui n'est que ce qu'il est, mais tend à devenir Tout ce qu'il est! L'histoire des Cantarelles s'inscrit dans la Durée, c'est celle d'une aventure qui au cours des ans depuis 1945, à travers les vents divers de la Vie, n'a cessé de poursuivre l'Utopique projet de réunir par le jeu de la Danse, du Travail Corporel, de la Poésie et de la Musique, Petits et Grands, Amateurs ou Professionnels, Acteurs et Publics.

Equipe née du Goût de la Fête des coeurs, à partager par les moyens du Théâtre et de la Danse ensemble, pour notre propre plaisir et celui des autres.

Les jeunes d'hier sont devenus les entraîneurs des jeunes d'aujourd'hui, chacun, au fil des jours, portant sa Pierre personnelle qu'il a travaillée, ciselée, harmonisée, et met à sa place dans la construction du Présent qui déjà soutient Demain !

Il nous a toujours plu de nous accorder avec les Textes, les Musiques et les Couleurs qui ont fait germer en nous les Fondations d'un Choeur des Esprits poètes.

A ceux qui veulent bien, acteurs ou publics, jouer avec nous, nous proposons : 
- Pour apprendre la danse et le travail corporel, tous amateurs et professionnels,
- Pour "Jouer" ensemble et avec les autres, si on choisit de donner son temps et ses talents.

Association "Danse Création"
35, rue Herrengrie
59700 Marcq-en-Baroeul
(succursale, entre autres,  Armentières - St-Bernard)
Directrice: Mme M. 0. Fiévet   avec A.Lamotte
Association "Les Cantarelles" même adresse
Fondatrice: Mlle A . M Debatte avec les professeurs.

Les Jeunesses Mariales (1987-1988)

L'ouverture de l'Année Mariale juin 1987 n'est pas passée inaperçue !

Dès l'annonce de cette grande année 1987-1988 et la parution de l'Encyclique REDEMPTORIS MATER le groupe Notre-Dame de Saint-Jude a envoyé à sa Sainteté JeanPaul 11, l'expression de sa joie et l'assurance de sa prière reconnaissante. La réponse reçue du Vatican, très encourageante, fut photocopiée pour que chaque J.M. puisse l'insérer dans son album personnel.

Et à la rentrée de septembre les J.M. se sont mis en état d'éveil pour répondre à la question : comment passer cette année dédiée à MARIE ? L'équipe des responsables, dans une première réunion, réfléchit sur les moyens à proposer aux jeunes.

Voici ce qui fut réalisé durant l'année !

Formation des groupes adhésion de nouveaux membres - certains anciens ont joué avec ardeur à J.M. + 1, chaque J.M. s'efforçant d'en décider un(e) autre. Leur nombre s'en est accru en quantité et en qualité ! Rencoptre mensuelle des responsables pour travailler et chercher à comprendre la très riche Encyclique du Pape pour en vivre et, sous forme de résumés, la mettre à la disposition des plus grands. Certains en ont fait un bel album entre leurs réunions bimensuelles. Les J.M. de 5e et 6e, eux, ont profité de ces résumés, expliqués, pour en écrire en belle calligraphie les titres. Quelques albums ou cahiers furent très bien réussis (l'un d'eux par l'intermédiaire de l'Evéché de Lille est parti à Rome ! ).

Dans ces réunions bimensuelles, les chants avaient une place privilégiée ! Les J.M. ne se sont pas contentés de réfléchir, de travailler, ils ont pratiqué, mieux que par le passé, leur devise dans sa totalité : VIVRE - COMTEMPLER SERVIR ! Aussi chaque mois une journée d'adoration était proposée à Tous. Tous étaient invités : élèves, professeurs, voire les gens du quartier, amis et sympathisants. L'oratoire des Soeurs de Notre-Dame fut le lieu choisi et un groupe de J.M., volontaires, venait la veille préparer la chapelle et orner l'autel.

De plus, aux jours de Fêtes de la Sainte Vierge : 8 décembre, 25 mars, 31 mai, une Messe animée par les J.M. fut célébrée dans la chapelle de l'Institution.

Enfin, nombreux furent ceux qui participèrent au Pèlerinage à Notre-Damedes-Dunes à Dunkerque et Notre-Dame-de-la-Treille à Lille, le samedi 18 juin. M. le Doyen du Chapitre et Curé de la Cathédrale nous accueillit avec joie pour notre messe de clôture de l'Année Mariale (à la date exacte prévue par le SaintPère, le 15 août, les vacances devaient nous disperser). Avant la messe, il nous relata l'histoire de Notre- Dam e-de-la-Treille vénérée à Lille depuis le début du XI- siècle, proclamée Patronne de Lille en 1634, puis du Diocèse en 1913, sa toute première année d'existence ! Cette histoire nous parut très intéressante, nous nous promettions de l'approfondir.

A cette date du 18 juin, le départ des Soeurs de Saint-Jude n'était pas connu encore !

Lors de la cérémonie d'adieux (celle des J.M. le 28 juin) voici quelques phrases de l'adresse que nous lut Béatrice, la plus ancienne de nos responsables et J.M. depuis 1972 ! "Les Jeunesses Mariales vous remercient pour la découverte de la si belle lettre Encyclique du pape Jean-Paul II sur la Bienheureuse Vierge Marie.

Ce fut une année exceptionnelle, riche en révélation, partage, prière. Par vous, Marie nous offre un reflet de sa beauté divine et de son amour maternel.

Nous souhaitons de tout coeur Vivre, Contempler, Servir, à votre image, demeurer dans l'amour de Dieu par Marie et continuer de rayonner notre joie d'être Jeunesses Mariales avec vous.

Au revoir, ma Mère, Ma Soeur. Nous ne pouvons vous le dire, si ce n'est que pour le temps des vacances, car nous avons besoin de vous pour continuer notre pèlerinage de foi.

Vous nous avez tant donné et nous vous demandons encore, de rester.. à NotreDame Saint-Jude."

Suivent les signatures de tous les J.M. et de leurs responsables.

A notre tour, nous remercions toute l'équipe des responsables et les J.M. pour leur aide et leur confiance.

Et voici que leur souhait s'est réalisé ! ...

En effet, avec l'accord de Notre Mère Générale de la Providence, et celui de M.Bellengier, Directeur, Soeur Lucie-Agnès et moi-même revenons chaque semaine pour une journée à SaintJude (catéchèse - J.M.). Entre temps, par correspondance, nous échangeons et préparons les réunions avec les responsables.

... Mais si les J.M ont besoin de nous ! C'est que nous avons besoin d'eux !

Nous avons besoin de leur prière, c'est certain ! mais aussi de fidélité.

Le mouvement Marial ne survivra que si des fervents de la Vierge Marie s'engagent à continuer l'oeuvre entreprise à Notre-Dame et Saint-Jude depuis plus de 20 ans !

Que de beaux pèlerinages suivis avec enthousiasme, restés sans lendemains !

Que de belles promesses, tombées dans l'oubli !

Que de belles paroles, prononcées sans doute à la légère, puisqu'elles se sont envolées en fumée !

... Nous demandons avec insistance aux anciens et anciennes J.M., aux parents des J.M. de venir se proposer pour nous aider. Nous savons d'expérience qu'il faut pouvoir donner de son temps, savoir faire un choix, même si cela coûte ! Mais on peut toujours faire un loyal essai ! Dieu ne se laisse jamais vaincre en générosité !

Profession de foi (1986)

Le thème de cette année était "En Marche". En marche, nous le sommes depuis notre naissance. En marche, l'Eglise l'est depuis Jésus-Christ. Quand nous sommes en marche nous pouvons faire des rencontres: celle de notre vie, celle de la vie des autres, celle de la vie des chrétiens au cours des siècles, celle de la vie de Jésus-Christ.

Mais un peu comme à EMMAUS (Luc 24.13), le Seigneur est passé dans nos vies. je crois que tous les parents l'ont compris en ce samedi après-midi où ils ont fait le plus beau cadeau de profession de foi pour leur enfant: revivre sa retraite et lui remettre sa croix.

Je crois aussi que cette profession de foi a été de multiples façons une chance pour tous: enfants, parents, animateurs.

Chance qu'ont saisie quelques parents en venant un lundi soir réfléchir à cet événement profession de foi : ce que ça provoquait dans leur vie, dans celle de leurs enfants, quelle remise en question et quelle profession de foi pouvaient-ils faire eux à nouveau. Ils en ont témoigné au cours de la messe du dimanche.

Chance que nous ont donnés Bénédicte et Morgane en demandant elles-mêmes le baptême. Visages d'enfants... visage de Dieu. Interpellation pour tous: demander le baptême à 12 ans peut nous remettre en question. Cette interpellation a retenu l'attention de parents qui ont proposé une réunion de réflexion sur le baptême. Deux parents ont saisi cette chance, ils étaient les seuls invités à la noce (Mt 22.1.14) qui n'avaient pas d'excuses.

Chance du réfléchi sur les personnes qui, dans leur vie, sont poteaux indicateurs ; sont signes de Jésus-Christ. Parlant d'un de leurs professeurs, qui priait avec eux, les comprenait, parlait des grandes fêtes religieuses, celui-ci me répondait encore tout ému: "je ne fais pourtant que mon devoir en agissant de la sorte". Là-encore ceci peut nous faire réfléchir.

Voilà en effet quelques signes qui soulignent l'aspect catholique de notre école.

Effectivement le Seigneur est passé à coup sûr pendant ce temps fort même si certains élèves ont osé dire: jésusChrist est parfois pour moi un étranger... Jésus-Christ est encore un point d'interrogation... je ne comprends pas toujours le caté ni pourquoi je vais à la messe.

C'est donc une affaire à suivre... à vivre... rendez-vous au prochain week-end.

Les correspondants du St-Georg-Gymnasium et de St-Jude se retrouvent (1988)

Du 18 au 25 octobre 1987, les 31 élèves du St-GeorgGymnasium de Bocholt, accompagnés de M. SCHOETLER et Mme HATHER-THIER, ont renoué les contacts avec leurs correspondants, découvert la vie dans une famille française et le milieu scolaire.

Pour beaucoup ce fut l'occasion d'apprendre que la liberté dont ils jouissent dans leur pays n'est pas si naturelle pour leurs camarades Français dont le rythme scolaire leur a paru peu enviable.

Le programme du séjour résolument tourné vers la Flandre avec la visite de Lille et du métro, ainsi qu'une excursion à Bruges, prévoyait pour les Allemands de larges phases de détente.

Le prochain voyage à Bochoit est en préparation, il permettra à certains de retrouver leur correspondant et d'approfondir la relation et à d'autres de faire de nouvelles connaissances.

Les 110 ans de Saint-Jude (1992)

L'Institution Saint-Jude était en fête à plus d'un titre le 28 juin 1992 : c'était la journée d'inauguration du nouveau restaurant scolaire, c'était aussi le jubilé de 40 années de présence dans l'Institution pour Monsieur l'Abbé Menet et Monsieur l'Abbé Gombert. "

La journée débuta par une réunion des anciens élèves, au cours de laquelle il fut décidé de relancer l'activité de l'association par des réunions annuelles de promotions : pour 1993, ce sont les anciens sortis de Terminale en 1988 et 1978 qui seront invités à se retrouver.

Une messe concélébrée rassembla ensuite toute la communauté éducative, autour des jubilaires, Messieurs les Abbés Menet et Gombert. Plusieurs prêtres, anciens élèves ou anciens professeurs, participaient à la concélébration, et notamment Monsieur le Chanoine Beghin et Monsieur l'Abbé Deleplanque, anciens supérieurs. Une assemblée très nombreuse fit de cette messe d'action de grâces un moment de prière et de joie profonde, grâce à l'animation de JeanPierre D'Heedene et des élèves qui assuraient l'accompagnement musical : Samuel Janssen à l'orgue, Florent Barbier, Laurent Pardoue et Samuel Lieven aux synthétiseurs, la chorale de Monsieur Szykulla.

  • L'inauguration du nouveau restaurant

A midi, la foule se pressait au 25, rue Denis-Papin, devant le nouveau restaurant qui allait être inauguré par Monsieur Philippe Hache, directeur diocésain de l'enseignement catholique, en présence de Monsieur Gérard Haesebrocck, Maire d'Armentières. Parents, élèves, professeurs et anciens purent admirer à loisir les nouveaux locaux de restauration : la cuisine, moderne et fonctionnelle ; la salle de restaurant du rez-de-chaussée, claire et bien insonorisée, qui peut accueillir 470 élèves ; les 2 chaînes de service, le self linéaire pour les plus petits et le Scramble pour les plus grands ; le restaurant des professeurs et le resto-club à l'étage.

Après l'inauguration vint le moment des discours, dans la cour de l'Institution, sous unechaleur accablante. Monsieur Marchal, président du Conseil de gestion, et Monsieur Bellengier, directeur de l'Institution, firent la genèse de la construction et donnèrent des informations sur son coût (11 millions de francs) et son financement. Monsieur Hache, directeur diocésain, se félicita de cette belle réalisation mais rappela aux parents leur devoir de solidarité envers les écoles plus pauvres du diocèse.

  • Le jubilé

A 14 heures, bon nombre d'anciens élèves, de professeurs et de parents se retrouvaient dans le nouveau restaurant pour un repas convivial autour des 2 jubilaires, Messieurs les Abbés Menet et Gombert.

La table était excellente grâce à la Société API et au personnel de l'Institution. L'ambiance était gaie. L'émotion était présente aussi, avec les divers témoignages de professeurs et d'élèves, qui évoquèrent avec beaucoup d'humour les années passées en compagnie des jubilaires.

A tous deux il fut offert en cadeau un voyage : Monsieur l'Abbé Menet a pu bénéficier en octobre d'un voyage de 8 jours en Egypte ; pour Monsieur l'Abbé Gombert ce sera une croisière en Méditerranée dans le courant de 1993.

Voici un extrait du discours que prononça Monsieur Bellengier durant le repas en l'honneur de Monsieur l'Abbé Menet et de Monsieur l'Abbé Gombert :

""Monsieur l'Abbé Menet, il me semble que les mots suivants expriment bien votre personnalité : la foi et la jeunesse de coeur.

Vous restez jeune de coeur, Monsieur l'Abbé, et vous avez de ce fait le contact facile avec les élèves, grands et petits. On pourrait penser qu'avec le poids des années vous ayez peu à peu du mal à communiquer avec la jeune génération. Eh bien ! C'est tout le contraire.

Combien d'échanges, de confidences, de confessions chaque jour dans votre bureau. Combien de courriers, de visites d'anciens qui ont été marqués par votre témoignage et qui vous disent leur gratitude.

Car le second trait de votre personnalité, c'est la foi, une foi enthousiaste, rayonnante et généreuse, qui marque jeunes et adultes à Saint-Jude, qui interpelle, qui parfois suscite des vocations. Quelle joie pour vous, n'est-il pas vrai, lorsque vous évoquez les prêtres d'aujourd'hui dont vous avez vu éclore et grandir la vocation lorsqu'ils étaient élèves !

Monsieur l'Abbé, puisque vous bénéficiez de ce don merveilleux qui est de rester éternellement jeune de coeur et d'esprit, je formule le voeu que vous restiez le plus longtemps possible parmi nous comme témoin de l'amour du Christ et prêtre de son église.

Monsieur l'Abbé Gombert, vous êtes pour moi depuis 12 ans un collaborateur précieux et très proche. Et les mots qui me viennent à l'esprit pour caractériser votre personnalité sont le travail, la sensibilité et la fidélité.

Le travail, cela peut surprendre ! Mais il faut dire ici qu'après 41 années de présence à Saint-Jude, vous êtes encore chaque jour de classe le premier levé, présent au réfectoire dès 6 heures du matin, et le dernier à cesser le travail, vers 20 heures ou même davantage, en raison de la présence des internes qui requièrent vos soins alors que la majeure partie du personnel est depuis longtemps rentrée à domicile.

Quelle abnégation dans cette acceptation quotidienne d'un travail souvent ingrat et méconnu.

Monsieur l'Abbé, vous êtes également un prêtre d'une grande sensibilité, malgré une apparence un peu rude de prime abord. Mais vous n'aimez pas extérioriser vos sentiments et il faut vous côtoyer quotidiennement pour recueillir parfois d'un mot de vous l'expression d'une émotion, d'une inquiétude ou d'une souffrance secrètes. La tâche n'est pas tous les jours rose pour le responsable du cycle, le responsable de l'internat et le directeur adjoint que vous êtes.

Un dernier mot encore qui vous caractérise : la fidélité Fidélité à votre église, à votre travail, à votre Institution Saint-Jude. Fidélité dans l'obéissance, la franchise, l'honnêteté sans faille qui fait que vous êtes pour moi une personne en qui je peux avoir entière confiance"".

"