Vie de l'Institution

Journée Portes Ouvertes - Samedi 23 janvier 2016

Samedi 23 janvier 2016

De 8h30 à 12h30
Journée Portes Ouvertes à Saint-Jude
suivie d'un moment de convivialité entre anciens de 12h30 à 14h30

Venez revivre l’histoire de Saint-Jude, et constater sa formidable évolution :
- depuis l’acte d’achat de bâtiments pour la création de l’institution (on a déniché ça)
- jusqu’aux travaux en cours pour la modernisation de l’établissement.

Venez rencontrer vos anciens amis, vos professeurs…

Les Anciens de Saint Jude… oups GénérationS Saint-Jude (on a changé de nom) feront le lien entre passé et présent …

On vous accueille dans le hall que vous ne reconnaîtrez plus suite à sa reconfiguration.

On vous attend avec café, jus de fruits, apéritif offert

Expo des albums photos : venez y retrouver votre promotion, le Saint-Jude de votre époque !

La collection des incontournables « En Famille »
Visite guidée des locaux, les cours, le CDI, la chapelle, l’entrée, les salles de sport …

Venez jouer avec nous en participant au Quiz Générations Saint-Jude et tenter de remporter des cartes cadeaux "Illicado" de 100, 60 ou 30 € !
Venez admirer les installations entièrement rénovées

A partir de 12h30 : Repas (sur réservation) - 10€/pers
Réservez au plus vite en cliquant sur le bouton ci-dessous :

A très bientôt !

L’enseignement à Armentières, cinq siècles rythmés par les révolutions

Savez-vous à quand remonte la première école armentiéroise ? Quand a été créé Saint-Jude ? Connaissez-vous la date de l’expulsion de toutes les congrégations religieuses ? Ce bond dans le passé richement documenté permet de mieux comprendre l’évolution de l’enseignement dans la ville. Faute d’archives, la première trace d’établissement d’enseignement à Armentières est inconnue. Un premier document nous apprend qu’au XVe siècle, il existait « hors la porte d’Arras » (rue de Lille), un petit hôpital, et lorsqu’il fut question de son déplacement à l’intérieur de la ville, en 1493, il fut transformé en école de filles. Mais, à cette époque, l’enseignement était conçu comme une œuvre de charité. Et l’école la plus importante était la famille où les enfants apprenaient les préceptes moraux, leur père leur enseignant son propre métier qui se transmettait de génération en génération. Lors du concile de Trente (ville du Tyrol), l’assemblée d’ecclésiastiques fit de l’enseignement l’un des objets principaux de la réforme générale. Dans sa cinquième session, en 1563, il décida de créer, « dans chaque église, une petite école, dont le clerc enseignera gratuitement aux enfants pauvres la lecture, l’écriture, la grammaire, le chant, le calcul ». Et un peu plus tard, les religieux, réunis par l’évêque lors du synode de Cambrai de 1565, recommandèrent la multiplication des petites écoles et écoles dominicales de paroisse.

Le 13 avril 1598, à Armentières, Jacqueline Desruelles donna 3 200 florins pour la fondation et l’entretien d’une école « pour doctriner et apprendre pauvres enfants tant fils que filles à écrire, compter, filer ». Cette école fut désaffectée à la Révolution et transformée en cabaret, à l’enseigne Àl’Aurore. Cette maison était encore debout, malgré les ravages de la Première Guerre mondiale et, en l’abattant pour établir la place Saint-Vaast au lendemain du conflit, une pierre fut retrouvée sur laquelle était gravé

« Escole des Povres ». Cette pierre se trouve aujourd’hui dans l’ancien baptistère de l’église Saint-Vaast.

Par la suite, des écoles gratuites furent créées, appelées « écoles dominicales pour les indigents et ouvriers des deux sexes ». Elles étaient ouvertes le dimanche, seul jour où les enfants pouvaient les fréquenter, car ils se mettaient au travail très jeune. Puis ces écoles furent ouvertes tous les jours, mais l’instruction y restait rudimentaire et les illettrés étaient nombreux.

Au début du XVIIe siècle, Armentières connut une période de réveil religieux, dans le sens d’une réforme profondément catholique, ce qui eut pour effet l’ouverture de nombreuses congrégations religieuses hospitalières et enseignantes. Et pendant plus de cent soixante années, l’instruction de la jeunesse fut en grande partie dans la main du clergé.

Les écoles étaient gratuites et furent tenues par les Sœurs Grises, rue de l’Âtre (place Saint-Vaast), de 1494 à 1792 ; les Bons-Fils, rue d’Arras (de Lille), dès 1615 ; les Brigittins, rue des Brigittins (du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny), de 1626 à 1791 ; les Augustines, rue d’Arras, de 1628 à 1792 ; les Bleuettes, place du Marché-aux-Toiles, de 1633 à 1793 ; les Bonnes-Filles, rue des Glatignies (du Président-Kennedy), de 1640 à 1792 ; et les Visitandines, rue des Glatignies, de 1678 à 1792. On y enseignait la lecture, l’écriture et le calcul. Les filles y apprenaient aussi à broder, à coudre et à faire de la dentelle, ainsi que « autres objets utiles et agréables à la fois ». Les enfants des classes aisées, quant à eux, fréquentaient le collège des Jésuites, rue des Jésuites (Jean-Jaurès), ouvert en 1623. Et lorsqu’il fut fermé, en 1767, sur ordre du roi de France Louis XV, les Brigittins instituèrent une pédagogie qui fonctionna jusqu’en 1791. Cependant, toutes ces congrégations (sauf les Bons-Fils) furent expulsées d’Armentières lors de la Révolution française.

Pendant la Révolution
Les mesures d’expulsions prises contre les communautés religieuses marquèrent une cassure dans l’enseignement. Les congrégations léguaient au nouveau pouvoir un réseau d’écoles si considérable que l’Assemblée constituante, débordée, ne s’en préoccupa guère et n’accorda que peu d’intérêt à l’instruction des enfants. Le problème ne fut véritablement abordé que sous la Législative, avec le décret du 18 août 1792, stipulant que l’enseignement public ne serait plus confié aux congrégations. Les effets en furent destructeurs, car l’éducation de la jeunesse, autrefois assez prospère, était réduite à rien depuis la suppression des ordres religieux, et la Révolution ne les remplaça pas.

À partir de 1795, quelques documents informent de la présence d’instituteurs et institutrices, mais aucun d’eux ne permet de préciser l’emplacement des écoles. Seule une note signale qu’une institutrice logeait au presbytère devenu vacant depuis l’émigration en 1791 de l’abbé Nolasse Béghin, curé doyen de Saint-Vaast depuis 1787. Ainsi, quelques instituteurs exerçant à titre particulier se succédèrent, mais la mise en place du nouveau régime d’instruction fut laborieuse, car la ville, avec ses finances obérées, éprouvait d’énormes difficultés pour les payer.

Le 10 mars 1803, le conseil municipal d’Armentières, présidé par Nicolas-Druon-Joseph Bayart-Sélosse (1764-1827), jugeant que l’instruction publique était négligée, vota l’établissement d’une école secondaire. Elle fut aménagée dans une aile de l’hospice de la place Saint-Vaast (face au côté droit de l’église), et inaugurée le 1er mai par le citoyen Comere, sous-préfet par intérim. François-Félix Calais en fut directeur ; Louis-Casimir Defusse, professeur d’histoire et de mathématiques ; François-Régis Pollet, professeur de géographie ; et Gabriel-Joseph Legrand, professeur de latin et de français. Un internat y fut créé en 1808 et l’école devint collège municipal. Cependant, cette école n’accordait pas la gratuité.

Au XIXe siècle
Vers 1830, il existait à Armentières trois écoles gratuites : une école de garçons dirigée par Pierre-César Delecambre ; une école de filles dirigée par Melle Rose Bouillon ; et une école de dessin dirigée par M. Jacquerye. Ces écoles gratuites se tenaient à l’hôtel de ville et accueillaient en moyenne soixante élèves. Aussi, fallait-il de grandes protections pour y être admis. Outre ces écoles gratuites, Armentières possédait aussi deux écoles de garçons payantes tenues par Ignace Carpentier et Célestin Dassonneville ; et trois écoles de filles payantes tenues par Elisa Gouttière, Catherine Coasne et Lucie Meraux.

Quelques années plus tard, suite à l’insuffisance des locaux de l’enseignement primaire et aux plaintes des parents sur la valeur des enseignants, la municipalité, dirigée par Édouard Ghesquier, fit venir les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul (Filles de la Charité) en 1838, et les Frères de la Doctrine chrétienne en 1840, ce qui permit de donner l’instruction gratuite à un plus grand nombre d’enfants. Les sœurs s’installèrent à l’hospice public de la place Saint-Vaast et les frères près de la Grand-Place, dans une cour qui donnait sur la future rue de l’École (Sadi-Carnot depuis 1894) ouverte en 1862. En février 1847, la nouvelle municipalité, ayant à sa tête Jacques Deloince, trouvant néfaste la promiscuité des élèves, garçons et filles adolescents, avec les « vieillards de l’hospice », demanda au préfet l’autorisation de déplacer le collège, ce qui lui fut accordé le 15 avril. Les nouveaux bâtiments, collège et école primaire, furent construits rue des Jésuites (Jean-Jaurès), inaugurés en 1848, et placés sous la direction d’Alexandre Bouvart, principal de 1844 à 1880.

À la fin du XIXe siècle, Armentières connut une prospérité croissante de son industrie textile, ce qui se traduisit par une augmentation de la population. En même temps que la création de nouvelles usines, s’édifièrent des nouveaux quartiers. Et l’enseignement scolaire s’amplifia. En 1853, les Dames de Saint-Maur ouvrirent un pensionnat de jeunes filles dans la rue de Lille, avant de s’installer l’année suivante dans la rue des Pâtures (du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny). Un pensionnat, dirigé par Melle Tavernier, fut fondé en 1860 dans la rue Bayart qui venait de s’ouvrir ; il fut repris par les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny de 1886 à 1895. Ces religieuses enseignèrent également à Saint-Jude de 1883 à 1945. Et en 1862, les Frères des Écoles chrétiennes ouvrirent un établissement scolaire dans la rue Impériale (Nationale) nouvellement créée ; ainsi qu’une école dans la rue Solférino (Paul-Bert) en 1864. Mais, bientôt, une série de lois de la Troisième République, votées de 1881 à 1882, ouvrit au peuple les portes de l’instruction. L’enseignement primaire devint gratuit, obligatoire, et laïque. Cependant, en 1878, les Frères, sentant le vent venir, avaient pris les devants, en établissant, au cercle Saint-Joseph du chemin du Crachet (rue Denis-Papin), créé en 1868, un demi-pensionnat qui devint l’Institution Saint-Jude en 1882. Cette année-là, avec la laïcisation de l’enseignement, les frères furent invités à quitter l’école de la rue Solférino, et celle de la rue Nationale, qui furent aussitôt confiées à des instituteurs laïcs. Cette dernière école, d’abord dénommée Philippe-de-Girard, fut ensuite appelée école Pierre-Lecocq, en souvenir de son directeur fusillé par les Allemands le 2 septembre 1944. Elle ferma ses portes en 1969, et devint ensuite l’école de musique.

En 1881, la municipalité de Mathias Tahon-Fauvel (1834-1902), maire d’Armentières de 1881 à 1885, prit la décision de créer un nouveau collège pour les garçons, dans la campagne, au-delà de la rue des Pâtures, non loin de l’Institution Saint-Jude. Un projet, présenté par Marteau, architecte, fut approuvé en janvier 1882, et les travaux furent menés par l’entrepreneur armentiérois César Debosque-Bonte (1840-1922). L’inauguration eut lieu le 6 août 1883 par le recteur. Et l’ancien collège de garçons de la rue des Jésuites devint le collège de jeunes filles. Le nouveau collège de garçons de la rue du Collège (Paul-Hazard), fut placé sous la direction de Victor Bailliez (1840-1917), principal de 1880 à 1901. Les élèves du primaire furent accueillis dans le petit collège le 5 octobre 1883 ; les pensionnaires le furent le 8 octobre ; et les élèves du grand collège, le 9 octobre ; le tout représentant un effectif de deux cent quatre-vingt-cinq élèves. Et toujours en 1882, un décret annonça la création de l’École nationale professionnelle (lycée Gustave-Eiffel), qui fut inaugurée en 1887, rue Sèche (Jules-Lebleu).

Puis, des écoles municipales s’ouvrirent encore : le Groupe Picard, du nom de son directeur, rue de Lille en 1882, à l’emplacement de l’ancien « asile d’aliénés » ; et d’autres écoles, rue Marceau en 1881, et de Quesnoy (Jean-Macé) en 1872 pour les filles ; ainsi que des écoles maternelles rue de Messines et de Quesnoy.

Parallèlement, un comité de catholiques se forma et ouvrit des écoles privées à ses frais. Pour les garçons, les sœurs de Notre-Dame-des-Missions s’installèrent rue de la Crèche, en 1882. Les frères des Écoles chrétiennes s’établirent, en 1882, dans un vaste local inhabité depuis de nombreuses années s’étendant de la Grand-Place à la rue des Agneaux (Gustave-Duriez) ; dans une maison de la rue Nationale de 1883 à 1892 ; rue du Molinel en 1884 (école gratuite Saint-Vaast, qui devint ensuite l’école Saint-Charles-Sainte-Anne) ; et ils ouvrirent l’école Saint-Roch rue des Jardins (Abbé-Doudermy), l’école du Sacré-Cœur rue Jeanne-d’Arc, et l’école Saint-Joseph rue Denis-Papin en 1885 (l’école Saint-Joseph prit le nom de Saint-Edouard en 1922, du nom de son fondateur le doyen Édouard Huet, curé de Notre-Dame). Les Filles de la Charité s’implantèrent rue des Jardins en 1885 ; et les Filles de la Sagesse, place du Bizet, en 1891.

Pour les filles, les sœurs de Notre-Dame-des-Missions s’établirent rue de la Crèche, en 1877 ; les sœurs de la Charité, rues Butin, des Agneaux (Gustave-Duriez), du Molinel et des Jardins en 1885, et les Filles de la Sagesse, place du Bizet en 1891. En 1895, les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny quittèrent la rue Bayart pour la rue des Rotours (du Président-Kennedy). Elles y restèrent jusqu’en 1900. Celle école fut par la suite dénommée école Jeanne-d’Arc, et devint l’école Sainte-Thérèse-d’Avila en 1931, après transformation en école des locaux servant d’église provisoire. La maternelle, quant à elle, prit le nom d’école Sainte-Marie après la Première Guerre mondiale.

Au XXe siècle
Mais, au début du XXe siècle, les luttes menées contre l’influence scolaire de l’Église atteignirent leur point culminant. En 1902 et 1903, des lois furent votées ordonnant la fermeture des écoles tenues par les religieux. Et en 1904, ce fut l’interdiction d’enseigner à toutes les congrégations religieuses. En même temps, la loi Falloux de 1850, qui instituait l’enseignement libre, fut abrogée. Les sœurs de Notre-Dame-des-Missions, tenant l’école de filles du Sacré-Cœur (rue de la Crèche) furent les premières à partir, en 1901. Elles furent suivies par les Dames de Saint-Maur et les Filles de la Sagesse en 1904 ; et les Filles de la Charité enseignantes et les Frères des écoles chrétiennes en 1906. Les écoles libres restèrent ouvertes, et les religieux furent remplacés par des enseignants laïcs, ainsi que par des religieux sécularisés venant d’autres régions et ne portant pas l’habit.

Peu après, le 18 mai 1912, s’ouvrit le SAPIRA (Syndicat d’apprentissage et de perfectionnement des industries de la région d’Armentières) dans les locaux de l’Institution Saint-Jude. Créée par les industriels armentiérois pour la formation des ouvriers du secteur tissage, cette école fut appelée Institut syndical professionnel Saint-Louis en hommage au manufacturier Louis Thilleur (1850-1914), le fondateur de l’établissement et le bienfaiteur de la ville, des paroisses, des œuvres, des écoles et églises ouvrières. L’établissement fut placé sous la direction de l’abbé Alphonse Lamoot (1874-1952), qui avait suscité la générosité de l’industriel. Près de soixante années plus tard, se trouvant trop à l’étroit, l’Institut Saint-Louis fut transféré au Bizet, avenue Marc-Sangnier, en 1970, sur l’emplacement où Joseph Vandewynckele (1832-1902) avait édifié sa blanchisserie en 1862. Puis, face à la fermeture des usines textiles, l’institut entreprit sa mutation en créant un espace polytechnologique et continua à se développer en fusionnant avec l’Institut Familial.

Lors de la Première Guerre mondiale, la rentrée scolaire fut fortement perturbée. Au collège de garçons, les élèves arrivèrent le lundi 1er octobre 1914, mais, six jours plus tard, l’établissement fut réquisitionné par les cuirassiers et les dragons français en retraite. Ce furent ensuite les soldats allemands qui l’occupèrent du 10 au 17 octobre. Et après leur départ, ce fut le tour des troupes des Alliés. Aussi, de nombreux collégiens quittèrent la ville et intégrèrent d’autres établissements loin de la zone du front. Le 21 décembre, les services de la mairie s’y réfugièrent également. En 1915, l’ENP fut transformé en arsenal, où les Britanniques employèrent 300 ouvriers pour la fabrication de grenades. Et en 1916, des ambulances furent établies à l’école des filles de la rue de Messines et à Saint-Jude, pour soigner les soldats blessés. Quant aux écoliers des écoles primaires, ils allaient encore en classe et, en février 1916, on comptait encore, dans toute la cité, cinq cent quatre-vingt-un enfants de 6 à 13 ans, mais la fréquentation des classes était très irrégulière. Le 12 août 1917, l’ordre d’évacuation totale de la ville fut donné par les autorités anglaises. Et le 10 avril 1918, les Allemands occupèrent à nouveau le collège quelques mois.

Délabrement complet
À la fin du conflit, toutes les écoles étaient dans un état de délabrement complet, avec l’effondrement de leurs toitures et leurs murs criblés de trous d’obus. Chaque établissement déplorait la mort de professeurs et d’élèves. L’Institution Saint-Jude rouvrit ses portes en juin 1919, accueillant tous les garçons des écoles libres quel que soit leurs rangs. Les filles furent dirigées vers l’ancien presbytère de la rue Butin où une école fut créée et tenue par les sœurs de la Providence de Rouen. Elle se divisait en deux groupes : d’une part, l’école paroissiale Notre-Dame et, d’autre part, l’école interparoissiale Sainte-Thérèse destinée aux élèves continuant leurs études et qui remplaçait le pensionnat Jeanne d’Arc d’avant-guerre. Et avec des conditions d’accueil tout aussi très difficiles, le collège de garçons rouvrit en septembre, abritant toutes les écoles primaires et secondaires, ainsi que les jeunes filles du collège de la rue des Jésuites dont l’établissement avait été complètement détruit. L’entrée des élèves de l’ENP eut lieu en octobre 1921.

Les travaux de reconstruction ou de restauration ne s’achevèrent qu’en début d’année 1923. Seules, les écoles primaires de la rue de Lille, jugées trop petites, ne furent pas rétablies Elles furent remplacées par le groupe scolaire de la rue Gambetta, inauguré en 1928. En octobre 1922, fut créée l’école Sainte-Anne, rue des Agneaux (Gustave-Duriez), pour abriter les élèves de Sainte-Thérèse de la rue Butin ; ainsi que le Cours Saint-Pierre-Fourier, rue Nationale, dirigé par les chanoinesses de Saint-Augustin jusqu’en 1942, puis par les Bernardines d’Esquermes jusqu’en 1967. Et les écoles libres des rues des Promenades (Ernest-Deceuninck), Denis-Papin, Jeanne-d’Arc et du Bizet, pour les garçons ; et rues des Agneaux, des Rotours, Butin, de la Crèche, des Jardins, des Patineurs et du Bizet, pour les filles, furent reconstituées par le doyen Lucien Bouchendomme (1879-1955).

Lors de la Seconde Guerre mondiale et dès le début des hostilités, l’armée britannique réquisitionna le collège des filles, de sorte que la mixité s’installa dans celui des garçons. Puis, suite à l’exode de la population, ce dernier fut fermé le 19 mai 1940, pour ne rouvrir qu’à la mi-juin, tandis que les troupes allemandes, dès leur arrivée le 28 mai, occupèrent les locaux du « petit collège » de garçons, l’École nationale professionnelle, l’Institut Saint-Jude. L’école Saint-Charles fut atteinte par des bombes qui détruisirent quelques classes, le parloir et le réfectoire des Frères, ce qui obligea les élèves à se réfugier à l’école Saint-Edouard de la paroisse Notre-Dame du Sacré-Cœur jusqu’en janvier 1941. Pendant ces années de guerre, les conditions de vie furent très pénibles, les élèves souffrant du froid, de fatigue et de la faim. Le bombardement anglo-américain du 22 juin 1944 causa de nombreux dégâts à l’Institut Saint-Louis et l’Institution Saint-Jude de la rue Lamartine. Finalement, le collège de garçons ferma à nouveau le 15 mai 1944 jusqu’à la rentrée 1945. Et le collège des filles fut occupé pendant toute la guerre par les troupes allemandes.

En 1947, l’ouverture des cours privés professionnels constitua la première étape de l’édification de l’Institut Familial, rue Lamartine. En 1971, l’établissement prit le nom de l’Institut Familial Professionnel et son statut de lycée d’enseignement professionnel privé.

Après la guerre, la France assista à une importante croissance démographique, ce qui nécessita une profonde réorganisation scolaire. Ce fut aussi à cette époque qu’il fut pris conscience que la formation était un des facteurs d’augmentation de la productivité. Et les ministères proposèrent de multiples réformes. D’autre part, la tempête de mai 1968, qui avait débuté en janvier à Paris par une révolte estudiantine, provoqua une grève générale dans tout le pays. Les services publics entrèrent dans la grève, et toutes les usines furent bloquées, les écoles et les lycées fermés. Cette situation amena de grands changements pour la société dans les années qui suivirent. Dans les établissements scolaires, la mixité dans les écoles publiques ou privées se généralisa (elle était effective au lycée Paul-Hazard depuis 1963), et elle devint obligatoire dans l’enseignement public en 1975. Les filles furent autorisées d’aller à l’école en pantalon, ce qui était une révolution vestimentaire, et les garçons se laissèrent pousser les cheveux.

Plus de dix mille élèves
À Armentières, comme dans les autres villes, de nouvelles écoles s’ouvrirent. Mais d’autres établissements scolaires fermèrent leurs portes : l’école rue Marceau, ouverte en 1881, prit le nom d’Anatole-France après la 2e Guerre mondiale et ferma en 1983 (les bâtiments furent rasés en mars 2012), pour être reconstruite rue du Kemmel ; l’école maternelle Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, ouverte en 1948, ferma en juin 1996 ; l’école du Sacré-Cœur (rue Jeanne-d’Arc) vers 2003 ; et l’école Saint-Louis (rue des Patineurs) ouverte en 1913, ferma en 2011.

De nos jours, Armentières compte six lycées : le lycée Paul-Hazard, (rue Paul-Hazard), ainsi appelé en 1963 ; le lycée Gustave-Eiffel (rue Jules-Lebleu), qui prit ce nom en 1998 ; le lycée professionnel Ile de Flandre (quai de la Dérivation) ouvert en 1975 ; le lycée professionnel Saint-Louis (avenue Marc-Sangnier) ; l’Institut familial (rue Lamartine), et l’Institution Saint-Jude (rue Lamartine). Elle possède également quatre collèges : le collège Desrousseaux, ouvert en 1969 rue Paul-Bert et qui sera reconstruit prochainement place du 19 mars 1962 ; le collège Jean-Rostand, ouvert en 1992 rue Jules-Lebleu ; le collège Saint-Jude, et le collège Saint-Charles (rue Ernest-Deceuninck), dont l’établissement date de 1884.

Les écoles communales maternelles et élémentaires sont au nombre de sept : Jean-Macé (ouverte en 1872), Gambetta (1928), Renan-Buisson (1932), Roger-Salengro (1961), Léo-Lagrange (1961), Léon-Blum (1971) et Anatole-France (1983). Et les écoles privées sont au nombre de trois : Saint-Edouard-Saint-Bernard (rue Denis-Papin) ; Saint-Roch (rue de l’Abbé-Doudermy) ; et Sainte-Thérèse d’Avila (rue du Président-Kennedy) Autant d’établissements qui accueillent, chaque jour, plus de dix mille élèves : quatre mille huit cents lycéens, deux mille deux cents collégiens et trois mille écoliers du primaire et de la maternelle.

Dream House project : une magnifique soirée de clôture

Dream House project : une magnifique soirée de clôture Le rassemblement de l’Europrojet à Saint-Jude a véritablement été un long feu d’artifice de trois journées intenses de partage, de rires et de joie. Et le magistral bouquet final de ce feu d’artifice a sans conteste été la soirée de clôture organisée dans la salle Louis Béghin transformée pour l’occasion en salle de réception et en dancing. Vers dix-neuf heures, les représentants des différents pays européens présents, les familles d’accueil, les jeunes élèves de Saint-Jude, leurs correspondants, et les enseignants ayant participé au Dream House project se sont rassemblés autour d’un verre de l’amitié très cordial.



Ensuite, des élèves de 3èmes ont offert à chaque délégation étrangère un recueil de nouvelles spécialement composé et édité pour eux. Le responsable de l’ensemble du réseau Europrojet a ensuite remercié l’Institution Saint-Jude pour l’accueil réservé aux délégations pendant les trois derniers jours, et toute l’assemblée a entonné un tonitruant « Happy birthday » à l’intention d’une représentante slovaque dont c’était l’anniversaire. Monsieur Carlier a également remercié l’ensemble des personnes qui a Saint-Jude ont œuvré pour faire de ce temps fort un moment exceptionnel : les organisateurs, mais aussi les enseignants, les membres du personnel et les familles.

Mais foin des discours ! Le moment est venu de s’installer à table et de goûter enfin aux mets préparés par les jeunes. Le buffet est impressionnant et varié, et les convives ne se font pas prier.

Soudain, le bruit des discussions est couvert par une musique endiablée qui invite à la danse. Les jeunes surexcités se ruent sur la piste et se mettent à danser fiévreusement. Les joyeuses farandoles attirent très vite les adultes, et le DJ enchaîne les morceaux pour le plus grand bonheur de tous.

Les convives sont ravis, et il y a de quoi. Pour eux, l’heure de se séparer vient bien trop vite, mais demain, les délégations rentrent chez elles, et certaines nous quittent très tôt le matin. Alors il faut être un peu raisonnable. On s’embrasse, on se salue, on se promet de s’écrire et de se revoir très bientôt.
Ah la la ! Quelle belle aventure humaine que ce rassemblement !

Europrojet : Dream House Project (8 au 12 mai 2013)

Début mai 2013, dans le cadre de l'Europrojet, l'Institution Saint Jude aura le plaisir d'accueillir 19 délégations étrangères soit au total 75 élèves et 55 professeurs étrangers pendant 5 jours, du 08 au 12 mai 2013. "Afin de pouvoir organiser cette rencontre, l'institution sera aidée par des élèves, des familles, des personnels enseignants et non enseignants.

Il faut noter que cette grande manifestation se fera dans le cadre des 130 ans de Saint Jude.

"

Les 130 ans de St Jude, résumé de la journée du 16 mars 2013

C’est dans une joyeuse ambiance que 250  Anciens : professeurs, membres du personnel et élèves, se sont retrouvés le samedi 16 mars 2013 pour fêter les 130 ans de Saint Jude.
Après les caprices de la météo, les routes étaient redevenues praticables, au grand soulagement de ceux qui venaient de loin. "

Une messe, préparée par l’équipe de Louis Cuvelier et  animée par la chorale de Francine Deguine fut célébrée par l’abbé Gérard Rénier, lui-même ancien élève, pour inaugurer cette belle journée de rencontre.
Dans son homélie, l’Abbé Rénier mit l’accent sur la direction spirituelle insufflée par le Pape François : Marcher, Edifier, Confesser, nous invitant à méditer sur les actions qui se rattachent à ces trois verbes.
 
Le rendez-vous était ensuite fixé au Restaurant Scolaire, rue Denis Papin.
Devant un auditoire attentif, Christine Diers  prit la parole pour remercier les nombreux anciens  qui avaient répondu à l’invitation.


Puis,  ceux qui avaient préparé cette journée :
  • Nicolas Carlier, Directeur de l’établissement, pour son implication dans le projet et l’investissement budgétaire,
  • Grégory Stéculorum, Directeur adjoint, pour  son efficacité sur le plan logistique,
  • Le secrétariat, en particulier Isabelle Mille, relayée par Maud Chombart, qui a assuré la surcharge de travail sans perdre sa bonne humeur,
  • Le personnel qui a préparé, et servi avec le sourire, le buffet cocktail,
  • L’équipe des archives qui a fourni les nombreux documents de l’exposition,
  • L’Association des Anciens Elèves, pour la mise en place du Power Point de présentation et la préparation de cette journée de rencontre.
Et les personnalités présentes :
  • Robert Holvoët et Ferdinand Bellengier
, anciens Directeurs,
  • Jean Pierre Deseure,  ancien Directeur du Petit Saint Jude,
  • Thierry de Gournay, ancien Directeur de Notre Dame,
  • Benoît Dufour, ancien Président de l’O.G.E.C.
  • Bernard Vanderschooten, actuel Président de l’O.G.E.C.
  • Alain Diers et Bernard Legillon, anciens Présidents de l’A.P.E.L.
  • Charles Bouillet, ancien Professeur d’E.P.S., 93 ans,  le vétéran des anciens.
Xavier Podevin, au nom des Anciens Elèves, commenta ensuite une  présentation, très professionnelle, faite sur Power Point, des actions réalisées par son Association et évoqua de nouvelles ambitions : agir concrètement auprès des élèves scolarisés.
Il en profita pour solliciter le concours de bénévoles dans cette optique et pour recruter de nouveaux membres.
 
Monsieur Carlier s’exprima, enfin, pour souligner les caractéristiques de l’enseignement dispensé à Saint Jude et présenta quelques-uns des  responsables présents: Grégory Stéculorum, Françoise Lourme, Serge Cuvelier et Odile Philippe.
Il mentionna les projets d’avenir et évoqua la conférence internationale, soit le rassemblement de 21 lycées, provenant de 20 pays différents, qui aura lieu en France, le Week-End du 9 au 12 mai 2013, à  Saint Jude, dans le cadre de l’Europrojet.
 
Il confirma la fusion des écoles St Bernard/St Edouard avec St Nicolas dans le groupe scolaire Saint Jude, sous le nom de Sainte Colombe.
Soulignant l’intérêt qu’il portait à l’Association des Anciens, il insista sur le rôle que celle-ci pouvait jouer dans la préparation à l’intégration des jeunes dans la vie active.
 
Impatients de pouvoir échanger entre eux, après, parfois, de longues années de séparation, les Anciens se sont alors retrouvés autour du buffet préparé avec soin.
L’heure était au partage et aux effusions: des rires fusaient aux quatre coins de la salle.
 
A l’heure du café, Mr Carlier donna le signal du départ pour la visite des locaux : moment très attendu par les anciens qui purent mesurer les travaux entrepris depuis leur départ.
Certains ne reconnaissaient plus les lieux de leur jeunesse studieuse mais la curiosité restait vive ! Merci aux guides bénévoles qui les ont orientés : M. H. Vandekerkhove, O. Philippe, O. Aguado, P. Sanders, G. Steculorum et N. Carlier, entre autres.
 
Entre temps, bon nombre d’anciens s’étaient penchés sur les documents d’archives exposés pour illustrer l’évolution de l’Institution.
Quel plaisir de se retrouver sur une photo de classe ou de retrouver son nom sur un palmarès ! Il eût fallu encore plus de documents et encore plus de temps pour satisfaire la demande des visiteurs de cette exposition très appréciée.
 
La fin de la récréation sonna vers 17h30 : il fallait remettre les lieux en état.
Tous repartirent heureux, avec la promesse de se revoir.


Consultez l'album photo souvenir."