Vie de l'Institution

Le chef Clément Marot à Saint-Jude pour redonner le goût de la gastronomie

Dans le cadre du Printemps des chefs, le restaurateur Clément Marot a investi la cuisine de l'institution Saint-Jude le temps d'un repas, lundi 18 mars 2013 midi.
Une manière de saupoudrer d'une pincée de gastronomie l'assiette des élèves et, peut-être, leur redonner le goût de la bonne cuisine. "Les morceaux de saumonette ornés de grosses crevettes roses baignent dans le jus d'un des plats du self du restaurant scolaire. « J'ai utilisé la tête des crevettes pour faire la sauce et les arêtes de poisson pour en faire un fumet », salive Clément Marot. Une façon de mettre le poisson à l'honneur. Cela sera sa seule véritable initiative sur le menu. « En restauration scolaire, ils sont préparés six semaines à l'avance. Il y a un équilibre alimentaire à respecter pour ceux qui viennent tous les jours. » Cet équilibre est primordial à l'heure des «  cinq fruits et légumes par jour ». Il n'est pourtant pas toujours honoré par les élèves. « Ils sont plus attirés par une part de pizza ou des beignets qu'autre chose. Les salades et compagnie nous restent sur les bras », déplore Dominique Grolleau, gérant de la cuisine de l'institution Saint-Jude. Les élèves mangent cinq repas par semaine à la cantine. Le reste du temps, ils accumulent les mauvaises habitudes chez eux. «  Ils sont habitués à ne manger que ce qu'ils veulent. Ils ouvrent le frigo et ils prennent ce qu'ils aiment », souffle Clément Marot.

Laurent Pebet et Dominique Grolleau ont été ravis de collaborer avec Clément Marot 

 

 

Une des solutions serait de leur enlever tout choix au moment de manger : « Je proposerais un menu unique, avec une quantité minimale dans l'assiette et du rab une fois qu'ils ont terminé leur plateau », poursuit le chef, selon lequel cela permettrait aussi de tendre vers du qualitatif en cuisine collective, avec moins de plats à préparer en même temps. Un défi pour un restaurant scolaire comme Saint-Jude, où il faut concocter mille trois cents repas chaque jour. entre le self, la sandwicherie et le bar à pâtes.

C'est aussi une manière d'aller au devant des scolaires, pour faire connaître le métier de restaurateur. « Aujourd'hui, les gens ont perdu la culture gastronomique, soupire le chef Marot. Nous avons tout pour bien manger, mais il faut remettre un cuisinier en cuisine ! » assène-t-il. Dans les hôpitaux ou les cuisines collectives qui y ont renoncé, l'idée ne serait pas de mauvais goût.

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Clément Marot passe à table à Saint-Jude

Un grand chef dans un établissement scolaire, c’est à la fois rare et savoureux. Dans le cadre du Printemps des chefs, grâce à un partenariat avec la société Api restauration, le restaurant scolaire de Saint-Jude accueillera lundi prochain en cuisine le chef Clément Marot. Objectif : apporter, en lien avec le chef en poste, une touche créative et gustative aux menus des enfants. Plus largement, c’est aussi l’occasion de faire découvrir un métier aux élèves, et de leur donner, qui sait, des envies de suivre cette voie qui offre de vrais débouchés professionnels.

St-Jude & St-Charles : mariage pour tous pas de débat mais incite à la prudence

À quelques heures de la manifestation nationale des opposants au mariage pour tous aujourd'hui à Paris, nous avons rencontré les chefs d'établissements de deux institutions armentiéroises de l'enseignement catholique. Et surprise, alors que le secrétaire de l'enseignement catholique, Éric de Labarre a adressé un courrier aux chefs d'établissement leur indiquant qu'ils pouvaient mettre en place des débats sur le sujet, à Saint-Jude comme à Saint-Charles, le sujet n'a pas fait débat. Officiellement en tout cas. "

Seuls les directeurs de Saint-Jude et de Saint-Charles ont accepté de répondre à nos questions sur le mariage pour tous. Les autres chefs d'établissement du secteur privé d'Armentières étaient soit fort occupés, soit non désireux de s'exprimer sur le sujet. Pour les plus courageux, Hervé Blanckaert à Saint-Charles et Nicolas Carlier à Saint-Jude donc, la prudence a été de mise. « J'adhère aux valeurs de l'église catholique mais je respecte la liberté des uns et des autres », résume ainsi Hervé Blanckaert. Alors que dans certains établissements parisiens et même lillois l'engagement contre le mariage pour tous est assumé, à Saint-Charles comme à Saint-Jude, c'est individuellement que le choix de faire entendre sa voix se fera. « Les établissements catholiques sont plus ou moins engagés, à l'image de l'église catholique, avec ses mouvements plus progressistes et d'autres plus conservateurs », constate le directeur de Saint-Charles. Aucun débat n'y a été organisé. « On en parle dans les couloirs, en salle des profs mais comme dans n'importe quelle entreprise. Les enfants n'ont pas eu d'interrogations particulières », explique Nicolas Carlier, lui-même persuadé que « ce débat concerne des personnes mûres. On parle ici de fondement de famille, de sexualité réfléchie.

Nicolas Carlier et Hervé Blanckaert (sur la photo) sont contre l'instrumentalisation des jeunes.

Ce débat peut avoir lieu au sein des familles. » Et son confrère d'ajouter : « L'école n'est pas là pour instrumentaliser les enfants. ». Même si un groupe de terminale de Saint-Jude travaille actuellement à un dossier sur l'évolution des droits des homosexuels, «  on est davantage dans la matière que dans les opinions ».

Délicate, la position des établissements catholiques ? « Nous sommes partie prenante du service public et en même temps une émanation de l'église catholique de France. On est les porte-parole de certaines valeurs. » Les documents officiels, la lettre d'Éric de Labarre et celle de M gr Ulrich, ont donc été transmis aux enseignants. « Le message est passé ». « Nous respectons les programmes avec des cours autour de l'homophobie. » Mais les deux chefs d'établissement sont persuadés que cette question sociétale n'est pas la priorité de leurs élèves. « Nos jeunes s'interrogent surtout sur l'avenir, sur la sinistrose qui les entoure », constate Nicolas Carlier.

Alors, même si pour eux la question du mariage pour tous doit être posée, « Elle ne doit pas faire l'objet de réponses à l'emporte-pièce. On peut ne pas être d'accord avec le mariage pour tous mais on doit être à l'écoute de l'autre », résume le directeur de Saint-Jude. Et surtout «  ce débat ne doit pas venir recréer une guerre scolaire dont on n'a pas besoin », précise Hervé Blanckaert. Et son collègue de regretter : « On se retrouve sur le devant de la scène. Mais on sent qu'on est sur un clivage hors tout (politique, religieux). La radicalisation n'est pas bonne ». Pour ou contre le mariage pour tous, le directeur de Saint-Jude, persuadé qu'un référendum serait la meilleure sortie, connaît déjà sa ligne de conduite. « Je ne tolérerai jamais qu'un élève fasse une remarque à un camarade qu'il supposerait être homosexuel... à condition évidemment que ce camarade ne soit pas lui-même dans la provocation »...

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Célébration et soirée festive à Saint-Jude pour le lancement des 130 ans

Vendredi 16 novembre 2012 au soir, l'institution Saint-Jude a lancé les festivités de son 130e anniversaire.

À cette occasion, pas moins de deux cents directeurs, directrices, responsables de congrégations de toute la France se sont réunis à Saint-Jude pour la cérémonie de clôture du congrès de l'ADDEC (alliance des directeurs et directrices de l'enseignement chrétien) qui se tenait en région lilloise.

La messe a été célébrée dans la chapelle de Saint-Jude, présidée par Mgr Podevin.

L'alliance a pour objet la formation et le soutien des chefs d'établissement catholique d'enseignement dans leurs responsabilités d'église. Elle contribue notamment à l'éducation de la foi et l'éveil d'une vie chrétienne adulte, par l'enseignement et le climat éducatif de l'établissement. Elle a le souci de l'épanouissement spirituel et religieux de ses adhérents.

La messe a été célébrée dans la chapelle de Saint-Jude, présidée par Mgr Podevin (porte-parole de la conférence des évêques de France). Cette célébration était animée par la chorale de l'Institution avec l'aide de Hugues Fantino.

La soirée s'est prolongée par un repas festif de fin de congrès au restaurant scolaire de l'Institution servi par les élèves en Bac-Pro restauration du lycée Sainte-Marie de Bailleul, l'animation a été assurée par un groupe de danse flamande « Vlam Koekjoes » et des musiciens de « Jeff de Belle  ». 

Enseignement catholique : après fusion, la naissance de 3 gros groupes scolaires

Le paysage de l'enseignement catholique d'Armentières est en train de changer. À l'horizon : la naissance de trois grands groupes scolaires. L'école Saint-Édouard - Saint-Bernard de la rue de Denis-Papin fusionne avec Saint-Jude ; l'Institut familial de la rue Lamartine s'unit avec l'Institut Saint-Louis ; les écoles primaires Saint-Roch et Sainte-Thérèse entrent dans le giron du collège Saint-Charles. Nous avons rencontré les chefs d'établissements concernés qui nous ont décrit les motivations de ces regroupements et les conséquences qu'ils auront sur la vie des 4 000 élèves scolarisés dans l'enseignement catholique d'Armentières et des communautés éducatives. "LE CONTEXTE.
« Depuis quelques années déjà, explique Jean-François Desbonnet, directeur général du lycée Saint-Louis, la direction diocésaine veut favoriser la création de réseaux entre établissements. Sa volonté est aussi, partout où c'est possible, de regrouper les écoles primaires avec des collèges ou lycées qui leur sont proches. »
« L'idée, bien sûr , renchérit Aimé Kpodar, directeur de l'Institut familial, c'est d'optimiser l'existant et mettre nos moyens en commun pour offrir aux élèves et aux communautés éducatives les meilleures conditions qui soient. »

SAINT-ÉDOUARD ET SAINT-JUDE.
Ce regroupement-là est logique et revient à ce qui existait déjà il y a une trentaine d'année.
L'école Saint-Édouard - Saint-Bernard de la rue Lamartine (10 classes de la maternelle au CE1, soit 234 élèves, 12 professeurs et 4 salariés) rejoint le groupe scolaire Saint-Jude qui a déjà en son sein une école primaire, Saint-Nicolas (144 élèves du CE2 à CM2).
La fusion des deux OGEC (organismes de gestion des écoles catholiques) est déjà presque entérinée. C'est Bénédicte Soupault (actuelle directrice de Saint-Édouard) qui prendra la direction de cette nouvelle école. La directrice de Saint-Nicolas, Élisabeth Leroy, prendra les rênes de Sainte-Marie à Verlinghem. L'idée est de regrouper, dans les deux ans, les élèves sur le site actuel de Saint-Édouard où l'actuelle salle de sport sera réaménagée en cantine et locaux administratifs. Les actuels locaux de Saint-Nicolas de la rue Butin seront récupérés par Saint-Jude.
La future école primaire sera gérée par l'OGEC Saint-Jude et la direction générale sera assurée par Nicolas Carlier

Jean-François Desbonnet, Aymé Kpodar, Bénédicte Soupault et Hervé Blanckaert.


IFA ET SAINT-LOUIS.
L'Institut familial d'Armentières (IFA), rue Lamartine, et l'Institut Saint-Louis, rue Marc-Sangnier, portent ensemble un projet de fusion très ambitieux. L'IFA est un lycée professionnel où sont scolarisés 350 élèves et où travaillent 60 salariés dont 50 enseignants. Il est spécialisé dans les formations du tertiaire et de la sécurité (CAP et Bac pro).
L'Institut Saint-Louis est un établissement de formation initiale (lycée professionnel de 420 élèves) mais aussi une UFA (unité de formation par apprentissage) de 160 jeunes, un centre de formation pro d'une centaine de jeunes, un centre de formation continue. Ses domaines d'activités principaux : les métiers de l'automobile, les engins de travaux publics (conduite et maintenance). Au total : 103 salariés dont 62 profs. À terme, il s'agit, d'ici à 2016, de rapatrier entièrement l'IFA vers Saint-Louis.
« Pour l'instant, on en est à l'estimation de l'ensemble immobilier de l'Institut familial, rue Nationale et rue Lamartine, en vue de leur revente » explique M. Desbonnet. De ces estimations dépendront ensuite les financements du projet immobilier au site du Bizet. « On réfléchit à de nouvelles constructions et on a aussi un projet d'internat mais rien n'est encore défini avec précision » précise M. Desbonnet. La première étape de cette fusion s'est déjà traduite par un remaniement de l'organigramme : Jean-François Desbonnet devient le coordinateur de l'ensemble scolaire, directeur de l'UFA et de la formation continue ; Aymé Kpodar est le directeur de l'ensemble des formations initiales.
L'établissement fusionné sera sous la tutelle des Soeurs de l'Enfant Jésus de la Providence de Rouen (qui gèrent l'IFA). Dès la rentrée prochaine, deux formations de l'IFA (« logistique » et « gestion administration ») seront dispensées rue Marc-Sangnier. Du côté des droits de scolarité (entre 500 et 600 E par an), il n'y aura pas de changements. « On a entre 40 et 50 % d'élèves boursiers dans nos établissements », précisent MM.Kpodar et Desbonnet. 

SAINT-CHARLES.
Les OGEC des écoles Sainte-Thérèse (rue Gustave-Duriez, 220 élèves) et Saint-Roch (rue de l'Abbé-Doudermy, 144 élèves) ont fusionné avec celui du collège Saint-Charles (rue Deceuninck, 420 élèves, 37 profs). « Le caractère propre de chaque établissement sera préservé », précise Hervé Blanckaert, nommé coordinateur de l'ensemble scolaire, qui tient au caractère familial de son établissement et à l'intégration de chacune de ces écoles dans son quartier.
Des architectes travaillent en ce moment pour définir un projet d'aménagement du collège. L'actuelle directrice de Saint-Roch prendra la direction de la nouvelle école primaire. Laurence Prouvost, directrice de Sainte-Thérèse, sera nommée à Lys-lez-Lannoy."