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CFC Sup' Saint Jude - Newsletter n° 1

Le CFC Sup’ Saint Jude est heureux de publier sa « Newsletter n°1 ».
Elle sera diffusée cette newsletters 3 fois par an : Janvier / Avril / Septembre.

En espérant qu’elle vous apporte satisfaction.

Saint-Jude, c'est aussi un centre de formation continue

Saint-Jude, c'est une école primaire, un collège et un lycée. Mais c'est aussi, depuis 2006, un centre de formation continue. Nous avons rencontré Serge Cuvelier, le responsable de ce centre, et lui avons posé plusieurs questions sur la nature des formations qu'on peut y suivre. "Comment est venue l'idée de créer un centre de formation à Saint-Jude ?
« Après avoir exercé des responsabilités dans plusieurs sociétés, j'ai repris les études à Sup de Co Lille puis, en 2003, je suis devenu formateur. Quelque temps après, Michel Andrieux, alors directeur de Saint-Jude, a fait appel à moi pour devenir prof de commerce. Et j'ai découvert qu'il avait la même idée que moi, celle de créer un centre de formation. Alors, en octobre 2006, on s'est lancés. »

Serge Cuvelier a créé le centre de formation continue de Saint-Jude il y a quatre ans.


Quelles formations proposez-vous ?
« Au départ, on avait la licence professionnelle ""marketing, manager opérationnel"", mise en place avec la Faculté libre des sciences économiques et de gestion de Lille et l'ULCO de Dunkerque (Université du littoral Côte d'Opale). Puis, en février 2007, est arrivée la première session de formation à la langue des signes. À ces deux formations, que nous proposons toujours, sont venues s'ajouter d'autres formations très diverses en bureautique, développement de soi ou encore langues étrangères. »

Toutes ces formations débouchent sur des diplômes ?
« Les trois formations diplômantes sont nos trois licences professionnelles ""marketing manager opérationnel"", ""marketing international"" et ""logistique et transport"". Les autres ne débouchent pas sur un diplôme. »

Quelles sont ces autres formations ?
« Il y a, d'abord, la LSF (langue des signes française) qui a beaucoup de succès depuis la première session, en 2007. L'an denier, 75 personnes ont suivi cette formation ; et il y a cinq modules, depuis le niveau d'initiation jusqu'au niveau plus élevé. Les gens viennent pour des raisons diverses : par curiosité, parce qu'il y a une personne malentendante dans leur entourage ou bien pour ajouter une corde à leur arc. Il y a aussi de très nombreuses formations données dans le domaine du développement personnel, comme ""prendre la parole en public"", ""gestion du stress"", ""morphopsychologie"", qui s'adressent par exemple aux entreprises ou aux services publics et à leurs salariés. Nous avons aussi des formations plus spécifiques, dispensées par un ancien professeur de Saint-Jude, Christian Defebvre, devenu formateur, comme ""sagesse et religions du monde"", ""croyances en Flandres"" ou encore ""évolution de la pensée chrétienne en Occident"". Autre domaine dans lequel nous sommes présents : les langues étrangères, la bureautique et l'informatique. Nous venons d'ailleurs d'obtenir notre agrément pour le PCIE (Passeport de compétences informatique européen), qui permet à un salarié de faire valider ses compétences en matière informatique. »

Ces formations sont payantes. Comment les finance-t-on ?
« Ces formations sont payées soit par les employeurs, soit par les bénéficiaires. Ceux-ci peuvent trouver des financements dans le cadre du DIF (droit individuel à la formation) ou encore par des aides diverses, soit, pour les étudiants en licence pro, par des bourses d'études. »

La prochaine formation à la LSF commencera le 8 mars.

Une nouvelle formation va être mise en place, pendant les « petites vacances scolaires » : des cours de vacances pour consolider les connaissances ou pour une remise à niveau des élèves passant un diplôme en juin (troisièmes, premières ou terminales).

Renseignements au Tél : 03 20 77 10 49."

Un apéro en langue des signes à Saint-Jude

Vendredi 18 septembre 2009 au soir, Saint-Jude organisait un apéro-discussion autour de sa formation à la langue des signes française. "L'occasion pour les élèves de tout âge qui suivent les cours de se retrouver après les vacances.
L'occasion, aussi, de s'apercevoir ensemble qu'il va falloir réviser avant que les cours reprennent. L'occasion, enfin, pour ceux qui souhaitent débuter en langue des signes, de s'informer sur les horaires et prendre contact avec les deux formateurs, sourds. 

Les cours sont répartis en plusieurs groupes de niveaux et se déroulent dans une ambiance chaleureuse et détendue.


Pour ceux qui souhaitent apprendre la langue des signes, dans le cadre d'une formation professionnelle ou individuellement, Saint-Jude propose un cours de découverte gratuit jeudi 24 septembre de 18 h à 20 h.

> Contact : Serge Cuvelier au 03 20 77 10 49 ou au 06 31 65 11 16. "

« Café - langue des signes » : succès grandissant

Le « Café - langue des signes française » organisé à l'Harmo a de plus en plus de succès !
Pour sa troisième édition, le rendez-vous mensuel a attiré une trentaine de personnes. "

Sourds ou entendants pratiquant plus ou moins bien la langue des signes ont donc discuté tous ensemble pendant la soirée autour d'un verre.
Certains venaient de Lille, d'autres, Armentiérois, étaient là pour découvrir le fonctionnement de la langue et se renseigner sur les cours proposés par l'institution Saint-Jude.
L'ambiance, franchement conviviale, est pour beaucoup dans le succès du rendez-vous, proposé le dernier vendredi de chaque mois.
Pas de soirée en décembre, pour cause de fêtes de fin d'année : le prochain « café-LSF » aura lieu au café de l'Harmo, place du Général-de-Gaulle à Armentières, le dernier vendredi du mois de janvier.

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Café-découverte des signes au café «L'Harmo »

Au fond de la salle du café « L'Harmo », élèves en modules 1 et 4 de langue des signes étaient réunis autour de Serge Cuvelier, responsable des études supérieures à Saint-Jude. Stéphane Pickaert, enseignant sourd-muet, et ses amis, rejoindront bientôt le groupe d'entendants pour discuter non plus avec les mots mais avec les mains et le coeur.

Il est 20 h, vendredi. Dans le fond de la salle, les conversations animent la soirée. Une demi-heure plus tard, le groupe est rejoint par des personnes sourdes et muettes dont Stéphane Pickaert, enseignant.



Désormais, la langue des signes sera la seule à être utilisée pour se faire comprendre des entendants comme des malentendants.

Une fois les présentations faites, le stress monte pour certains élèves du module 1. La peur d'oublier les gestes ou la peur de mal les reproduire, pouvant créer quelques quiproquos, en sont à l'origine. Ils peuvent alors demander à Françoise, professeur de mathématiques à Saint-Jude.

Françoise apprend la langue des signes depuis janvier 2007. Elle va commencer le quatrième module cette année. «  On peut se spécialiser à partir du module 5 pour travailler dans les secteurs du social, juridique, des médias ou de la santé. » Preuve en est avec les malentendants présents puisque, parmi eux, il y a un animateur, un préparateur de commandes, un agent en maintenance électrique et un interprète professionnel.

Le brouhaha des paroles s'estompe pour laisser place aux gestes silencieux et aux mouvements des lèvres. Grâce à ces derniers, même les néophytes en langage des signes peuvent suivre la conversation.

Jusqu'à la fin de la soirée, le tintement des verres et les rires résonneront dans la salle du bistrot. Il semble que l'expérience du café-découverte des signes fasse l'unanimité.

De l'humour et de la bonne humeur

Les personnes sourdes sont des personnes comme les autres. Elles ont simplement plus de difficultés à comprendre les informations qui leur parviennent puisqu'elles sont sonores et pas souvent visuelles. Il faut apprendre la langue des signes pour faire un pas vers elles. Et les cours se passent avec humour, dans la bonne humeur. Témoignage. À l'institution Saint-Jude, le cours commence. Il y a une dizaine de stagiaires face au « prof ». On ne l'a pas encore entendu prononcer un mot ; normal, il est sourd et muet. Durant deux heures, il va communiquer par gestes et tous les stagiaires vont comprendre. Vocabulaire de la maison, du jardin, des loisirs, verbes d'action... Un geste, un mot. Quelquefois le mot se devine : la main placée devant la bouche puis éloignée signifie « bonjour ». Deux doigts qui forment une paire de ciseaux et sont placés devant la langue : « silence ». Pour illustrer « pleurer », il suffit de passer un doigt de chaque main sur le visage pour mimer les larmes qui coulent. Pour « mentir », le doigt passé sous le nez. Ça se complique avec les verbes « vouloir », « pouvoir », « connaître », « savoir »... Là, il faut retenir la gestuelle.



Quelquefois, un stagiaire invente un geste. Pour « espionner », Déborah place ses deux mains l'une derrière l'autre près de l'oeil et simule une longue vue.

Bien essayé mais ça n'est pas ça du tout ! Et tout le monde de rire, pas d'un son tonitruant qui sort de la bouche, mais un sourire moqueur s'inscrit sur les visages et les mains font des gestes qui rappellent l'enfance : l'index d'une main qui frotte l'index de l'autre main (« bis bis la galette »).