Café-découverte des signes au café «L'Harmo »

Au fond de la salle du café « L'Harmo », élèves en modules 1 et 4 de langue des signes étaient réunis autour de Serge Cuvelier, responsable des études supérieures à Saint-Jude. Stéphane Pickaert, enseignant sourd-muet, et ses amis, rejoindront bientôt le groupe d'entendants pour discuter non plus avec les mots mais avec les mains et le coeur.

Il est 20 h, vendredi. Dans le fond de la salle, les conversations animent la soirée. Une demi-heure plus tard, le groupe est rejoint par des personnes sourdes et muettes dont Stéphane Pickaert, enseignant.



Désormais, la langue des signes sera la seule à être utilisée pour se faire comprendre des entendants comme des malentendants.

Une fois les présentations faites, le stress monte pour certains élèves du module 1. La peur d'oublier les gestes ou la peur de mal les reproduire, pouvant créer quelques quiproquos, en sont à l'origine. Ils peuvent alors demander à Françoise, professeur de mathématiques à Saint-Jude.

Françoise apprend la langue des signes depuis janvier 2007. Elle va commencer le quatrième module cette année. «  On peut se spécialiser à partir du module 5 pour travailler dans les secteurs du social, juridique, des médias ou de la santé. » Preuve en est avec les malentendants présents puisque, parmi eux, il y a un animateur, un préparateur de commandes, un agent en maintenance électrique et un interprète professionnel.

Le brouhaha des paroles s'estompe pour laisser place aux gestes silencieux et aux mouvements des lèvres. Grâce à ces derniers, même les néophytes en langage des signes peuvent suivre la conversation.

Jusqu'à la fin de la soirée, le tintement des verres et les rires résonneront dans la salle du bistrot. Il semble que l'expérience du café-découverte des signes fasse l'unanimité.