L'Australie, là où la vie est «ultra-facile»

Globe-trotter de 37 ans, parti d’Armentières, Nicolas DELOUX s’est posé depuis 2013 à Sydney.

Ses racines. «Je suis d’Armentières, où mes parents étaient commerçants. J’y reste attaché: je lis encore régulièrement en ligne l’édition locale de La Voix du Nord. Les commerces que je connaissais n’existent plus trop, mais je vois encore des bistrots et certaines têtes connues. Je suis parti après mon bac, que j’ai passé à Saint-Jude, pour faire une classe prépa à Lille, puis Sciences-Po à Grenoble.»

La bougeotte. «En 2000, dans le cadre d’une bourse Erasmus, je suis parti à Vancouver, un an. Et en 2002, une autre année à Sydney, pour passer un master de politique internationale. J’avais envie de voir d’autres choses, de travailler pour des ONG.

Alors, après avoir fait des remplacements dans l’Éducation nationale, je suis parti à Londres et c’est là, un soir dans le métro, que j’ai vu une annonce sur un journal qui traînait : on cherchait des profs en Ouzbékistan. Je suis parti à Tachkent, où j’ai vite travaillé pour Acted, une ONG qui faisait de la micro-finance. Mais c’est un pays difficile. Une vraie dictature. Je suis rentré au bout d’un an et demi, pour repartir à Londres, où j’ai travaillé pour une autre ONG, qui s’occupait des enfants des rues.»

L’amour. «C’est à Londres que j’ai rencontré Nicki, qui est australienne. Elle m’a d’abord suivi à Bruxelles, en 2008, où j’ai fondé une première société de conseil en responsabilité sociale pour les entreprises. Puis une autre, de transport durable. Et en 2010, nous avons fait deux mariages : un à Sydney et un à Erquinghem-Lys, où se sont mariés mes parents.»

L’Australie. «En septembre 2013, nous avons décidé de partir auprès de la famille de Nicki. Depuis, nous vivons au bord de la mer, il fait un temps magnifique, le niveau de vie est très bon, ici. Le premier mot qui me vient, c’est ultra-facile! L’Australie ne connaît pas la crise, on est presque au plein emploi, alors c’est une sorte d’indolence. D’ailleurs, je trouve que cela rend les gens parfois égoïstes. Les Australiens se préoccupent trop peu d’environnement, contrairement à ce qu’on pense. Et ils traitent les réfugiés de manière déplorable.

En revanche, la qualité de vie est assez fascinante. Je travaille pour une fondation qui aide les ONG et fait de l’économie sociale. Quand je vais au bureau, dans le centre-ville, c’est à vélo. Notre fils, Alexandre, va bientôt avoir quatre ans et je tiens à ce qu’il parle anglais et français. Lundi dernier, après la victoire du LOSC contre Monaco, je l’ai emmené à l’école avec un maillot donné par Eden Hasard...»