Ecole Notre-Dame (1967-1975)

Pour la rentrée scolaire 1967, l'Ecole Notre-Dame, rue Butin, qui accueillait :
- des garçons et des filles en classes maternelles ;
- uniquement des filles pour les classes primaires et le collège ;
va bénéficier de l'arrivée de trois religieuses de l'Ordre de la Providence : Soeur Jeanne-Pauline, Soeur Lucie-Agnès, Soeur Marie-Anthyme.

 

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L'Ecole Notre-Dame recevait surtout des enfants des quartiers ouvriers. Il pleut dans certaines classes, la plupart d'entre elles n'ont pas vu de peinture depuis 40 ans. Les cours de récréation sont en terre battue (un véritable bourbier par temps humide). Sur le ricin du chauffage, c'est encore es poëles à charbon, avec les corvées quotidiennes d'allumage, d'entretien et de sorties des cendres.

La partie Collège est encore en contrat simple, les cotisations sociales des enseignants ne sont pas prises en charge par l'Etat. Quelques laïcs essayent, tant bien que mal, d'apporter une aide. Un tiers des familles ne peut répondre à l'appel de la scolarité.

Les religieuses sont logées, mais il n'est pas possible de leur allouer plus de 150 francs mensuellement (pour les trois).

Soeur Jeanne-Pauline devenue ""Mère Directrice"", va s'atteler à la tâche;

Auprès de parents d'élèves, elle va recruter quelques bonnes volontés, car elle souhaite la mise en place de structures de travail.

Mère Directrice veut faire participer (une démarche inédite en avance sur le temps !) les enseignantes, l'association de parents d'élèves et l'association de gestion à la vie de l'Ecole.

Le programme envisagé est ambitieux :
- demander le contrat d'association qui permettra la prise en charge totale des traitements des professeurs du Collège par I'Etat ;
- installer de suite le chauffage central ;
- refaire à neuf les toitures 
- peindre les classes ;
- revêtir les cours avec du tarmacadam.

Les plages horaires d'accueil des enfants sont élargies pour assurer un service supplémentaire aux familles.

La gestion de la cantine est assumée par les religieuses, des enfants pourront bénéficier de repas gratuits, c'est la solidarité !

Un jour, une idée de mixité va germer, encouragée par Monsieur le Chanoine Froidure, alors à la Direction Diocésaine. Les contacts devant amener à la fusion de l'Ecole Notre-Dame et de l'Ecole Saint-Edouard vont bouleverser la carte scolaire d'Armentières.

L'Ecole Notre-Dame va s'intégrer au sein de l'institution Saint-Jude (les locaux sont maintenant les classes des 6° et 5°).

Nous sommes en 1975, une page se tourne, tout le programme a été réalisé. Mère Directrice redevient Soeur Jeanne-Pauline, avec Soeur Lucie-Agnès, elles se tournent vers d'autres services.

Avec une grande discrétion et aussi avec une grande fermeté, Soeur Jeanne-Pauline a su rassembler pour ces réalisations.

Il fallait que cela soit dit et qu'un hommage lui soit rendu.

Merci pour tout.