Pour préparer ses 130 ans en 2013, Saint-Jude mobilise ses anciens élèves

Dix ans passés en tant que pensionnaire dans le même établissement scolaire, ça ne s'oublie pas ! Samedi, les souvenirs ont afflué à l'esprit de Raymond Carette, 71 ans, qui n'avait pas visité son lycée Saint-Jude depuis... cinquante ans. Il faisait partie des anciens élèves conviés à une journée pour préparer le 130e anniversaire de l'institution en 2013.

"Raymond Carette et son épouse Bertile ont fait la route de Saint-Vincent de Tyrosse dans les Landes pour assister à cette journée dédiée aux anciens élèves et professeurs du lycée Saint-Jude. Après une présentation de l'association des anciens élèves par son président, Xavier Podevin, et une autre de l'établissement par Nicolas Carlier, son directeur, le couple a accompagné un groupe pour une visite de l'institution.

A côté du directeur-adjoint, Raymond Carette, qui n'était pas revenu à Saint Jude depuis...50 ans.  


« Je suis entré à Saint-Jude en 1947, j'avais 6 ans, indique Raymond. Je suis resté pensionnaire pendant dix ans. Un oncle prêtre a enseigné ici pendant vingt ans. Il s'appelait Ferdinand Lepersonne et était professeur principal de seconde. Je suis venu ici à cause de mon oncle. J'habitais Mouvaux. » Raymond Carette est resté à Saint-Jude de la dixième à la seconde. «  Je suis ensuite parti à Saint-Pierre à Lille. J'en avais ma dose du pensionnat ! » Sans doute. Mais Raymond Carette a vécu dans l'institution du dimanche soir au vendredi soir. Et quand il commence la visite par la cour principale avec un groupe emmené par Pascal Sanders, directeur-adjoint, les souvenirs affluent aussitôt. « Je me rappelle, il y avait une cloche dans la tour ! Et l'hiver, on jetait des seaux d'eau sur le béton et, quand c'était bien gelé, on faisait de magnifiques glissades pendant les récréations ! Et ici, il y avait de magnifiques tilleuls  » Des jeux qui ne seraient plus autorisés aujourd'hui... « Oui, c'est sûr, il y avait moins de sécurité avant, mais on s'amusait  ! » La visite se poursuit. Direction les salles de labos de SVT auxquelles on accède par « un escalier qui n'a pas changé  ». Sortie par la cour dite du petit Saint-Jude. « Ici, il y avait un poulailler et même des cochons. » Notre oeil incrédule le fait réagir : « Si, si, il y avait une porcherie au sous-sol. On faisait même du boudin pour nous et tout ce qui restait de la cantine était donné aux cochons. Il n'y avait pas de gâchis ! » Sa femme Bertile rit de bon coeur.

Pascal Sanders mène le groupe vers une salle d'escalade. Raymond entre : « Ils ont vraiment tout, maintenant, les élèves ! » Demi-tour et direction la salle des pèlerins, aujourd'hui salle multi-activités. « À mon époque, il n'y avait pas de passage au milieu du bâtiment. Et cette salle abritait une salle de projection de cinéma. » Pour tenter d'expliquer ce passage, Pascal Sanders lui rappelle que le bâtiment a été victime, pendant la Deuxième Guerre mondiale, d'une bombe qui est tombée en son centre. La visite continue et Raymond parle du passé avec un autre ancien élève. Il lui reste beaucoup de souvenirs. Des souvenirs mais aussi un héritage. « J'étais sacristain et soprano pour les messes. » «  Oui, d'ailleurs il chante toujours ! indique Bertile. Il fait partie d'une chorale chez nous. »

Reviendra-t-il en 2013 ?

Lui et son épouse ne savent pas encore, mais l'institution espère que les anciens seront le plus nombreux possible.

Retrouvez l'album photo souvenir de cette journée.