Les profs du quartier des écoles ne sont pas contents !

Le simple fait de prononcer le mot « stationnement », dans la salle des profs de Saint-Jude suffit à délier les langues... "Autant dire que, depuis un an, le plan de stationnement a bouleversé les habitudes des enseignants du quartier des écoles. À tel point qu'au printemps, un représentant des profs de l'établissement et le directeur, Nicolas Carlier, ont déposé sur le bureau du maire une pétition de 150 signatures (de Saint-Jude et de l'Institut familial).

« Quand on commence à 7 h 55, il faut arriver une demi-heure avant pour trouver une place » s'indigne Michel, prof d'anglais qui habite à La Gorgue. Plus de place rue Denis-Papin (zone bleue), pas plus que rues Lamartine et Paul-Hazard (gratuites) dont toutes les places sont occupées soit par des riverains de ces rues soit par des habitants du centre-ville qui viennent s'y garer.

 


Anne-Françoise, une autre prof, n'habite qu'à 300 mètres de Saint-Jude et elle comprend son bonheur : « Chaque matin, en venant à pied, je vois les collègues qui tournent en voiture pendant de longues minutes ». Pour la plupart, ils finissent par trouver une place rue Butin, rue des Soupirs ou contour de l'église Notre-Dame. « Le problème, dit Cindy, prof de français, c'est qu'on a souvent deux cartables très lourds avec des copies, un sac pour le déjeuner et la bouteille d'eau ». « Et il nous arrive souvent, quand on a trouvé une place en zone bleue, de se prendre une prune ! » déplore Sylvie, prof d'histoire-géo.

La saturation de ce quartier des écoles où, en tout, travaillent environ 600 personnes (profs et autres personnels) est d'autant plus grande que les rues accueillent riverains, salariés mais aussi, de plus en plus, des jeunes conducteurs, lycéens et étudiants qui viennent à l'Institut familial, à Saint-Jude, à Paul-Hazard ou à G.-Eiffel."