Depuis quelque temps, ça rame aussi au féminin au club Léo-Lagrange !

Depuis un bon moment déjà, Sylvie Roussel, ancienne rameuse émérite, avait annoncé qu'elle avait à coeur de développer la section féminine du club Léo-Lagrange. Alors, si ce n'est pas encore la grosse affluence au rayon des rameuses, force est de constater qu'on commence à voir débarquer des représentantes de la gente féminine sur le ponton du foyer Brossolette. "Parmi elles, Coline Danneels, 12 ans, et Alice Broxer, 15 ans. Malgré son jeune âge, la première fait un peu figure d'ancienne, elle qui a débuté l'aviron il y a deux ans dans le cadre scolaire. « J'avais envie de faire un peu de sport, confie-t-elle. La première année, il n'y avait pas beaucoup de filles au club donc je n'y suis pas allée beaucoup. » Depuis septembre en revanche, la jeune fille est beaucoup plus assidue. Il faut dire qu'elle s'est désormais trouvée des coéquipières et aussi des copines. « Il y a maintenant quatre filles au club et, parfois, il y a des minimes filles qui nous rejoignent. » Parmi les fidèles, Alice, qui a commencé l'aviron en septembre. Un peu par hasard, après avoir tâté de la gym, de la danse, de la natation... « Et, l'été dernier, j'ai fait connaissance avec des gens en Corse qui étaient champions de France d'aviron, raconte Alice Broxer. J'ai été tentée... » De retour à Lille, Alice se renseigne sur les clubs proches de chez elle puis se rend à une « portes ouvertes » à Léo. « Ce jour-là, je suis montée en bateau découverte et ça m'a bien plu », continue-t-elle tout en concédant qu'« en hiver, parfois, c'est dur ! » « L'hiver, je les ai déjà vues descendre de bateau en pleurant tellement elles avaient froid », confirme Sylvie Roussel.

Alice Broxer et Coline Danneels se plaisent tellement au club qu'elles recrutent pour ce dernier.


Il n'empêche que les deux jeunes rameuses ont pris goût à la chose ! Tant et si bien qu'elles enchaînent désormais les compétitions. Lors des dernières en date, les championnats de zone, Coline se hisse à la 13e place tandis que sa collègue (en binôme avec une autre pensionnaire féminine, Anaïs Vaquette) termine 7e. Et elles se plaisent tellement à Léo qu'elles tentent de recruter pour le club. « Moi, j'essaye d'amener mes copines de Lille. Elles veulent changer de club et je leur ai parlé de Léo », explique Alice. Même topo chez Coline qui, elle, lorgne plutôt du côté de ses camarades de classe.

Jérémy Depoorter, qui les entraîne toutes les deux, ne cache pas sa satisfaction. « Les filles en veulent généralement plus que les garçons... C'est peut-être parce qu'elles sont plus mûres, analyse-t-il. Par contre, il faut une sacrée dose de patience pour coacher des filles.

Les filles, ça pleure, ça se dispute... Il faut être psychologue ! » Il n'empêche qu'il jette un oeil bienveillant sur ses protégées, convaincu de leur potentiel. « Coline a un bon physique. Sur l'ergomètre, par exemple, elle va plus vite que les garçons. Quant à Alice, elle a vraiment le profil type pour l'aviron : des longs membres et un grand tronc. Son défaut ? Peut-être d'être un peu trop exigeante avec sa coéquipière ! » En septembre, Alice devrait intégrer le pôle espoirs. « Ce sera la première fille du pôle à rentrer en internat à Saint-Jude », se félicite Sylvie Roussel tout en espérant qu'Alice ne sera que la première d'une longue série."