Marc Meurin, de New York à Quito avec les élèves de BTS de Saint-Jude

Marc Meurin a deux étoiles Michelin. Il a suivi les étudiants de Saint-Jude outre-Atlantique pour y exporter les saveurs du Nord

Depuis 2009, l’enseignement supérieur de Saint-Jude organise des séjours à New York avec ses élèves de BTS. Leur objectif, l’exportation du patrimoine régional à l’étranger. Marc Meurin, chef doublement étoilé, originaire de Lens, les suit pour la quatrième fois, à Quito, en Équateur cette fois-ci.

Après New York, vous avez accepté d’accompagner les BTS de Saint-Jude en Équateur. Pourquoi ?

« J’ai la chance de faire un métier qui me fait voyager et, une chose est sûre, s’asseoir autour d’une table et partager un bon repas, c’est un plaisir pour tout le monde. La cuisine est universelle. Je passe toujours un moment intéressant avec les étudiants et ma relation amicale avec Isabelle Refouni (directrice adjointe de l’enseignement supérieur) m’assure de passer un bon séjour. Pour ce qui est de l’intérêt, je ne suis pas dans cette optique, il ne faut pas toujours tout calculer ! La cuisine, c’est du partage. Il y a quinze jours, je préparais des collations avec Pierrot pour le don du sang à Hazebrouck, je l’ai fait parce que cela me semblait normal. »

Le thème est « Entreprendre sans détruire ». Est-ce un sujet qui vous parle ?

« Complètement ! Dans mon restaurant, à Busnes, on travaille dans un esprit de développement durable. Je suis sensible à tout ce qui est écologique. J’aime défendre les producteurs locaux, nous avons une agriculture exceptionnelle. Quand les produits ne peuvent provenir de France, j’achète du commerce équitable. Parce que les enjeux sont partout pareils ; il faut que les producteurs puissent vivre de leur culture. »

Comment appréhendez-vous ce séjour ?

« Pour l’instant, le projet est encore très brut. Isabelle Refouni m’a contacté et m’a proposé de les accompagner en Équateur. J’ai évidemment accepté, parce que je connais le travail que doivent fournir les étudiants et les encadrants, et je salue leur courage. Le projet va s’affiner au fur et à mesure des prochains mois, mais pour l’instant j’avoue ne pas en savoir beaucoup plus. Je ne connais pas la culture équatorienne, je vais la découvrir avec les élèves ! Et c’est un pari que j’accepte volontiers. Je suis allé plusieurs fois au Brésil pour d’autres projets, et je me suis retrouvé devant des centaines de produits dont j’ignorais l’existence, et j’ai appris là-bas à cuisiner avec. »