Les 110 ans de Saint-Jude (1992)

L'Institution Saint-Jude était en fête à plus d'un titre le 28 juin 1992 : c'était la journée d'inauguration du nouveau restaurant scolaire, c'était aussi le jubilé de 40 années de présence dans l'Institution pour Monsieur l'Abbé Menet et Monsieur l'Abbé Gombert. "

La journée débuta par une réunion des anciens élèves, au cours de laquelle il fut décidé de relancer l'activité de l'association par des réunions annuelles de promotions : pour 1993, ce sont les anciens sortis de Terminale en 1988 et 1978 qui seront invités à se retrouver.

Une messe concélébrée rassembla ensuite toute la communauté éducative, autour des jubilaires, Messieurs les Abbés Menet et Gombert. Plusieurs prêtres, anciens élèves ou anciens professeurs, participaient à la concélébration, et notamment Monsieur le Chanoine Beghin et Monsieur l'Abbé Deleplanque, anciens supérieurs. Une assemblée très nombreuse fit de cette messe d'action de grâces un moment de prière et de joie profonde, grâce à l'animation de JeanPierre D'Heedene et des élèves qui assuraient l'accompagnement musical : Samuel Janssen à l'orgue, Florent Barbier, Laurent Pardoue et Samuel Lieven aux synthétiseurs, la chorale de Monsieur Szykulla.

  • L'inauguration du nouveau restaurant

A midi, la foule se pressait au 25, rue Denis-Papin, devant le nouveau restaurant qui allait être inauguré par Monsieur Philippe Hache, directeur diocésain de l'enseignement catholique, en présence de Monsieur Gérard Haesebrocck, Maire d'Armentières. Parents, élèves, professeurs et anciens purent admirer à loisir les nouveaux locaux de restauration : la cuisine, moderne et fonctionnelle ; la salle de restaurant du rez-de-chaussée, claire et bien insonorisée, qui peut accueillir 470 élèves ; les 2 chaînes de service, le self linéaire pour les plus petits et le Scramble pour les plus grands ; le restaurant des professeurs et le resto-club à l'étage.

Après l'inauguration vint le moment des discours, dans la cour de l'Institution, sous unechaleur accablante. Monsieur Marchal, président du Conseil de gestion, et Monsieur Bellengier, directeur de l'Institution, firent la genèse de la construction et donnèrent des informations sur son coût (11 millions de francs) et son financement. Monsieur Hache, directeur diocésain, se félicita de cette belle réalisation mais rappela aux parents leur devoir de solidarité envers les écoles plus pauvres du diocèse.

  • Le jubilé

A 14 heures, bon nombre d'anciens élèves, de professeurs et de parents se retrouvaient dans le nouveau restaurant pour un repas convivial autour des 2 jubilaires, Messieurs les Abbés Menet et Gombert.

La table était excellente grâce à la Société API et au personnel de l'Institution. L'ambiance était gaie. L'émotion était présente aussi, avec les divers témoignages de professeurs et d'élèves, qui évoquèrent avec beaucoup d'humour les années passées en compagnie des jubilaires.

A tous deux il fut offert en cadeau un voyage : Monsieur l'Abbé Menet a pu bénéficier en octobre d'un voyage de 8 jours en Egypte ; pour Monsieur l'Abbé Gombert ce sera une croisière en Méditerranée dans le courant de 1993.

Voici un extrait du discours que prononça Monsieur Bellengier durant le repas en l'honneur de Monsieur l'Abbé Menet et de Monsieur l'Abbé Gombert :

""Monsieur l'Abbé Menet, il me semble que les mots suivants expriment bien votre personnalité : la foi et la jeunesse de coeur.

Vous restez jeune de coeur, Monsieur l'Abbé, et vous avez de ce fait le contact facile avec les élèves, grands et petits. On pourrait penser qu'avec le poids des années vous ayez peu à peu du mal à communiquer avec la jeune génération. Eh bien ! C'est tout le contraire.

Combien d'échanges, de confidences, de confessions chaque jour dans votre bureau. Combien de courriers, de visites d'anciens qui ont été marqués par votre témoignage et qui vous disent leur gratitude.

Car le second trait de votre personnalité, c'est la foi, une foi enthousiaste, rayonnante et généreuse, qui marque jeunes et adultes à Saint-Jude, qui interpelle, qui parfois suscite des vocations. Quelle joie pour vous, n'est-il pas vrai, lorsque vous évoquez les prêtres d'aujourd'hui dont vous avez vu éclore et grandir la vocation lorsqu'ils étaient élèves !

Monsieur l'Abbé, puisque vous bénéficiez de ce don merveilleux qui est de rester éternellement jeune de coeur et d'esprit, je formule le voeu que vous restiez le plus longtemps possible parmi nous comme témoin de l'amour du Christ et prêtre de son église.

Monsieur l'Abbé Gombert, vous êtes pour moi depuis 12 ans un collaborateur précieux et très proche. Et les mots qui me viennent à l'esprit pour caractériser votre personnalité sont le travail, la sensibilité et la fidélité.

Le travail, cela peut surprendre ! Mais il faut dire ici qu'après 41 années de présence à Saint-Jude, vous êtes encore chaque jour de classe le premier levé, présent au réfectoire dès 6 heures du matin, et le dernier à cesser le travail, vers 20 heures ou même davantage, en raison de la présence des internes qui requièrent vos soins alors que la majeure partie du personnel est depuis longtemps rentrée à domicile.

Quelle abnégation dans cette acceptation quotidienne d'un travail souvent ingrat et méconnu.

Monsieur l'Abbé, vous êtes également un prêtre d'une grande sensibilité, malgré une apparence un peu rude de prime abord. Mais vous n'aimez pas extérioriser vos sentiments et il faut vous côtoyer quotidiennement pour recueillir parfois d'un mot de vous l'expression d'une émotion, d'une inquiétude ou d'une souffrance secrètes. La tâche n'est pas tous les jours rose pour le responsable du cycle, le responsable de l'internat et le directeur adjoint que vous êtes.

Un dernier mot encore qui vous caractérise : la fidélité Fidélité à votre église, à votre travail, à votre Institution Saint-Jude. Fidélité dans l'obéissance, la franchise, l'honnêteté sans faille qui fait que vous êtes pour moi une personne en qui je peux avoir entière confiance"".

"