Enseignement catholique : après fusion, la naissance de 3 gros groupes scolaires

Le paysage de l'enseignement catholique d'Armentières est en train de changer. À l'horizon : la naissance de trois grands groupes scolaires. L'école Saint-Édouard - Saint-Bernard de la rue de Denis-Papin fusionne avec Saint-Jude ; l'Institut familial de la rue Lamartine s'unit avec l'Institut Saint-Louis ; les écoles primaires Saint-Roch et Sainte-Thérèse entrent dans le giron du collège Saint-Charles. Nous avons rencontré les chefs d'établissements concernés qui nous ont décrit les motivations de ces regroupements et les conséquences qu'ils auront sur la vie des 4 000 élèves scolarisés dans l'enseignement catholique d'Armentières et des communautés éducatives. "LE CONTEXTE.
« Depuis quelques années déjà, explique Jean-François Desbonnet, directeur général du lycée Saint-Louis, la direction diocésaine veut favoriser la création de réseaux entre établissements. Sa volonté est aussi, partout où c'est possible, de regrouper les écoles primaires avec des collèges ou lycées qui leur sont proches. »
« L'idée, bien sûr , renchérit Aimé Kpodar, directeur de l'Institut familial, c'est d'optimiser l'existant et mettre nos moyens en commun pour offrir aux élèves et aux communautés éducatives les meilleures conditions qui soient. »

SAINT-ÉDOUARD ET SAINT-JUDE.
Ce regroupement-là est logique et revient à ce qui existait déjà il y a une trentaine d'année.
L'école Saint-Édouard - Saint-Bernard de la rue Lamartine (10 classes de la maternelle au CE1, soit 234 élèves, 12 professeurs et 4 salariés) rejoint le groupe scolaire Saint-Jude qui a déjà en son sein une école primaire, Saint-Nicolas (144 élèves du CE2 à CM2).
La fusion des deux OGEC (organismes de gestion des écoles catholiques) est déjà presque entérinée. C'est Bénédicte Soupault (actuelle directrice de Saint-Édouard) qui prendra la direction de cette nouvelle école. La directrice de Saint-Nicolas, Élisabeth Leroy, prendra les rênes de Sainte-Marie à Verlinghem. L'idée est de regrouper, dans les deux ans, les élèves sur le site actuel de Saint-Édouard où l'actuelle salle de sport sera réaménagée en cantine et locaux administratifs. Les actuels locaux de Saint-Nicolas de la rue Butin seront récupérés par Saint-Jude.
La future école primaire sera gérée par l'OGEC Saint-Jude et la direction générale sera assurée par Nicolas Carlier

Jean-François Desbonnet, Aymé Kpodar, Bénédicte Soupault et Hervé Blanckaert.


IFA ET SAINT-LOUIS.
L'Institut familial d'Armentières (IFA), rue Lamartine, et l'Institut Saint-Louis, rue Marc-Sangnier, portent ensemble un projet de fusion très ambitieux. L'IFA est un lycée professionnel où sont scolarisés 350 élèves et où travaillent 60 salariés dont 50 enseignants. Il est spécialisé dans les formations du tertiaire et de la sécurité (CAP et Bac pro).
L'Institut Saint-Louis est un établissement de formation initiale (lycée professionnel de 420 élèves) mais aussi une UFA (unité de formation par apprentissage) de 160 jeunes, un centre de formation pro d'une centaine de jeunes, un centre de formation continue. Ses domaines d'activités principaux : les métiers de l'automobile, les engins de travaux publics (conduite et maintenance). Au total : 103 salariés dont 62 profs. À terme, il s'agit, d'ici à 2016, de rapatrier entièrement l'IFA vers Saint-Louis.
« Pour l'instant, on en est à l'estimation de l'ensemble immobilier de l'Institut familial, rue Nationale et rue Lamartine, en vue de leur revente » explique M. Desbonnet. De ces estimations dépendront ensuite les financements du projet immobilier au site du Bizet. « On réfléchit à de nouvelles constructions et on a aussi un projet d'internat mais rien n'est encore défini avec précision » précise M. Desbonnet. La première étape de cette fusion s'est déjà traduite par un remaniement de l'organigramme : Jean-François Desbonnet devient le coordinateur de l'ensemble scolaire, directeur de l'UFA et de la formation continue ; Aymé Kpodar est le directeur de l'ensemble des formations initiales.
L'établissement fusionné sera sous la tutelle des Soeurs de l'Enfant Jésus de la Providence de Rouen (qui gèrent l'IFA). Dès la rentrée prochaine, deux formations de l'IFA (« logistique » et « gestion administration ») seront dispensées rue Marc-Sangnier. Du côté des droits de scolarité (entre 500 et 600 E par an), il n'y aura pas de changements. « On a entre 40 et 50 % d'élèves boursiers dans nos établissements », précisent MM.Kpodar et Desbonnet. 

SAINT-CHARLES.
Les OGEC des écoles Sainte-Thérèse (rue Gustave-Duriez, 220 élèves) et Saint-Roch (rue de l'Abbé-Doudermy, 144 élèves) ont fusionné avec celui du collège Saint-Charles (rue Deceuninck, 420 élèves, 37 profs). « Le caractère propre de chaque établissement sera préservé », précise Hervé Blanckaert, nommé coordinateur de l'ensemble scolaire, qui tient au caractère familial de son établissement et à l'intégration de chacune de ces écoles dans son quartier.
Des architectes travaillent en ce moment pour définir un projet d'aménagement du collège. L'actuelle directrice de Saint-Roch prendra la direction de la nouvelle école primaire. Laurence Prouvost, directrice de Sainte-Thérèse, sera nommée à Lys-lez-Lannoy."